Malgré ses trente deux années d’existence, la daïra de Tizi-Gheniff n’est pas encore arrivée à ce rang administratif qui lui échoit en s’entourant des services essentiels dont a grandement besoin sa population. En effet, si jusque-là certaines directions de la wilaya avaient répondu positivement pour s’y installer, du moins précairement en attendant des jours meilleurs, il n’en est pas de même pour beaucoup d’autres qui attendent l’obtention de sièges adéquats. Aussi, il y a maintenant une année, nous rapportions dans l’une de nos éditions notre rencontre impromptue avec le docteur Nacer Atek, directeur de wilaya de la CNAS. Ce dernier était en visite dans ladite localité pour prospecter au niveau du chef-lieu un terrain adéquat, pour la réalisation d’un siège pour accueillir le centre payeur de la localité, installé, alors, au niveau de la mairie. Au demeurant et devant l’urgence de la situation, vu que la mairie souhaitait récupérer le siège de la CNAS pour installer son nouveau service de biométrie, une solution palliative s’est présentée miraculeusement à ces responsables, à savoir le déménagement des services postaux de l’ancienne poste coloniale. Cette dernière a été, ainsi, libérée pour y loger le centre payeur de la CNAS. «C’est un service très facilement accessible», se réjouissent les assurés. Par ailleurs, le service de l’Algérienne des eaux «ADE», qui n’avait qu’un petit bureau perché sur un perron, vient de bénéficier d’une partie de l’ancienne maternité. «Sans parler des banques, de la CNEP, du tribunal…Le service des impôts est absent, chose qui nous oblige à nous rendre encore à Drâa-El-Mizan pour leur donner notre argent», fulminent nos interlocuteurs qui espèrent la présence de toutes les institutions à Tizi-Gheniff.
Essaid Mouas