Les magasins et autres superettes ont déjà fait le plein de stocks de provisions en prévision du mois prochain. Ainsi, les nouveaux produits, placés bien en évidence sur les présentoirs, nous rappellent que le mois de Ramadhan n’est pas loin. Une vingtaine de jours seulement nous en séparent. C’est le moment pour les ménagères de préparer sa venue comme il se doit. Elles s’affairent déjà aux achats de tous les aliments et autres condiments nécessaires aux différents mets qui garniront la table du f’tour et du S’hour.
Les commerçants ont compris que c’est le moment, où jamais, d’augmenter leur chiffre d’affaire. On ne peut manquer de remarquer les changements opérés au niveau des magasins, approvisionnés pour les circonstances, de façon à ce que les clients ne « manquent de rien ». Depuis quelques jours, les rayons de produits de confiserie ne désemplissent pas. Ils se vident rapidement de leur stock de sucre, de maïzena, de farine, et autres amandes et cacahuètes, indispensables à la confection de gâteaux et autres confiserie qui nous accompagneront durant les longues soirées du mois sacré.
Les clients commencent à remplir leurs couffins, de fruits secs divers, et autres victuailles, peu vendus en période normale, malgré leur prix. En effet, le couscous capricieux, doit être toujours garni de raisins secs alors que les inévitables pruneaux pour «l’hem lahlou» se sont incrustés dans nos traditions au point de devenir incontournables dans certains ménages. Il en est de même pour les feuilles de dioul, bourek oblige, achetées par plusieurs paquets pour éviter toute rupture lors des premiers jours de Ramadhan.
Par ailleurs, nous avons surpris une discussion entre deux jeunes mères de famille entrées dans un magasin de matériel électroménager. Les plus nanties, apprend-on, changent leur vaisselle à chaque début du mois de carême, comme pour montrer leur joie de l’accueillir. Ainsi, les services de tables surtout, les rideaux et autres nappes doivent être changés pour donner un nouveau visage à la maison. Quant aux dépenses, certains prévoient toujours «un budget spécial ramadhan», comme d’autres prévoient des économies «spécial vacances». Les dépenses ne font que commencer.
A. O. T.