En raison d’une longue sécheresse qui s’est négativement répercutée sur la récolte d’olives cette année, la campagne du ramassage est précocement lancée. Ce lancement précoce intervient pour sauver ce qui pourrait l’être et éviter, ainsi, la déshydratation complète des olives qui jonchent le sol, vu que le soleil sévit toujours. Cela en plus de nombreux animaux qui en raffolent, tels que les sangliers et une multitude d’oiseaux, notamment les grives et les étourneaux : une espèce vorace qui opère de véritables razzias dans les oliveraies. Les premiers à lancer cette campagne de ramassage sont les propriétaires d’huileries. Ces derniers envisagent de démarrer rapidement l’opération de trituration après avoir terminé celle du curage et du nettoyage de leurs unités. Aussi, l’on a remarqué, depuis la semaine passée, des tas d’olives déposés au niveau des aires de stockage des huileries à M’chedallah. Ces unités ne tarderont pas à démarrer, soit au plus tard au début du mois de décembre. Les maquignons et autres revendeurs occasionnels, qui interviennent dans ce créneau des plus juteux de l’agriculture, se sont aussi mis de la partie en ouvrant à 50 DA le kg d’olives. Le tout crée une certaine effervescence, sachant que les enfants et les chômeurs se sont déjà lancés dans la cueillette, et certains opèrent par ce qui est qualifié de vol à la sauvette, en visitant discrètement les oliveraies, tant des particuliers que celles relevant du domaine étatique, dénommées EAC. Un phénomène qui prend des proportions alarmantes et qui donne des cauchemars aux malheureux propriétaires depuis ces cinq dernières années. En effet, plusieurs cas de vols ont été signalés à plusieurs reprises, et rapportés dans ces mêmes colonnes, sans qu’aucun moyen efficace de lutte contre ce genre de délinquance ne soit mis en place pour protéger les récoltes des malheureux petits agriculteurs, sachant que ces récoltes constituent la seule ressource pour bon nombre d’agriculteurs pour subvenir aux besoins de leurs familles. Bien entendu, et comme il est de coutume en de telles circonstances, le rendement par quintal augmenterait sensiblement au même titre que le cours de l’huile d’olive qui frôle déjà les 600 DA le litre. La campagne de ramassage battrait son plein durant les prochaines vacances scolaires d’hiver.
O. S.