Le CEM baptisé au nom du martyr Amrouche Mouloud, implanté en périphérie de la nouvelle ville, est le tout premier à être réalisé au niveau de toute la daïra de M’chedallah. Cet établissement du moyen qui affichait un état de délabrement à un stade fort avancé, a bénéficié d’une importante enveloppe financière en 2015 suite à un débrayage du corps enseignant et des élèves pour dénoncer les dangereuses dégradations de l’infrastructure au point où d’énormes pans de la couche du crépissage des façades extérieures et des fenêtres se détachent et chutent dans la cour. Une enveloppe qui frôle les 2 milliards de centimes lui a été attribuée pour sa rénovation. Pour rappel, l’opération a été confiée à un opérateur qui a démarré les travaux en janvier 2014. L’entrepreneur chargé des travaux a commencé par la boiserie qui a été refaite et le badigeonnage des façades extérieures par une seule couche de peinture, selon des enseignants qui ont suivi de près les travaux. Selon nos interlocuteurs, la peinture a été passée sur la même couche du crépissage usé au niveau du bloc pédagogique. Quant aux travaux de rénovation du bloc administratif, il semblerait qu’ils ne soient pas inclus dans cette opération. De même pour l’ancien dortoir désaffecté depuis une vingtaine d’années lequel se dégrade à vue d’œil. Les deux infrastructures affichent toujours le même décor d’usure. Une source proche de ce dossier affirme que la dite opération a été lancée dans la précipitation sans que ne soit établi le cahier des charges réglementaire qui permettrait à l’opérateur de percevoir ses honoraires. L’entreprise a subitement plié bagages et a quitté les lieux en septembre 2015 laissant derrière elle une opération à moitié réalisée. En effet, la cour n’est aménagée qu’à hauteur d’environ 25 %, l’ouvrage de l’éclairage public inclus dans le projet n’est pas réalisé, les espaces verts sont toujours en terre battue et enfin le parking est lui aussi non pris en charge. Sur un autre volet, la même source affirmera que la chaufferie ancienne et vétuste, à l’origine de fréquentes pannes, n’est toujours pas changée au même titre que l’installation du chauffage central, lui aussi, usé et vétuste. Il affiche des fuites un peu partout. Rappelons que le CEM Amrouche Mouloud a été mis en service en 1973 et comptabilise à l’heure actuelle un effectif de 500 élèves repartis sur 18 divisions. Un effectif appelé à augmenter sensiblement après la distribution des centaines de logements des cités périphériques et l’extension de la nouvelle ville. Notons pour conclure que le lycée mitoyen Nasredine M’chedalli qui a bénéficié de la même opération, à la même période, a été rénové de fond en comble et que les travaux ont été menés à terme depuis le début de l’année en cours.
Oulaid Soualah