«L’avenir est dans la nouvelle zone d’activité»

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Les habitants de la commune de Timizart, à une trentaine de km au Nord-est de la ville de Tizi-Ouzou, souffrent de plusieurs insuffisances qui affectent la municipalité. Dans cet entretien, M. Mohamed Tiouchichine, le maire, fait un état des lieux.

La Dépêche de Kabylie : Une zone d’activité de 23 hectares sera désormais implantée sur le territoire de la municipalité. Quelle est votre impression sur ce sujet ?

Mohamed Tiouchichine : Cette zone est un grand acquis pour toute la commune et la région. Sa concrétisation confirme notre volonté de sortir Timizart du marasme dont elle souffre depuis des années. Non seulement elle générera des postes d’emploi mais elle permettra aussi à la commune d’engranger des recettes fiscales salvatrices en ces temps de crise pétrolière. Les communes sont obligées de trouver d’autres sources de financement et ne plus compter sur l’Etat pour engager des projets.

Vous pensez que le lancement de cette zone va renforcer l’investissement et l’industrie à Timizart ?

Oui, bien sûr ! Pour preuve, on a déjà reçu plus de huit demandes émanant d’investisseurs qui se sont manifestés pour avoir un espace dans cette zone. Il s’agit entre autres d’un abattoir, une laiterie, une limonaderie, une entreprise de transformation de plastique et une autre de papier. C’est un bon signe et un espoir de résorber grandement le chômage dans la région. Cela revêt une opportunité pour les jeunes de la localité sur plusieurs plans.

Un axe routier vers cette zone s’avère une urgence, est-ce que vous avez pensé à régler ce problème ?

On a déjà fait une route que mène vers cette zone. Il s’agit de l’axe d’Ait Saada, mais on a confié à un bureau d’étude la mission de faire un plan pour une rocade qui va relier la zone au chef-lieu de Ouaguenoune. L’étude est en cours. Cela va certainement mettre fin au problème de la route. D’autres manques vont être comblés dans les plus brefs délais puisque le début des activités dans cette zone est imminent.

Le transport scolaire est devenu un vrai casse-tête pour les élèves, qu’en est-il exactement dans votre municipalité?

Il faut savoir que le transport scolaire n’a jamais étais assuré à 100 % par l’APC. Nous nous sommes entendus avec les parents d’élèves pour se partager les frais et ce, jusqu’au premier janvier 2017, puisque avec les nouvelles mesures dans la loi de finances de l’année prochaine, il y aura certainement des changements. D’ailleurs, tous les maires avec lesquelles j’ai discuté vont se désengager du transport scolaire, même ceux qui ont renforcé leur flotte à cause des restrictions budgétaires.

Depuis votre arrivée à la tête de l’assemblée populaire, quels ont été les projets que vous avez jugés prioritaires ?

A notre arrivée à l’APC, Timizart était dans le désastre. Nous avons constaté que notre commune manquait de tout. On peut dire que tous les projets étaient des priorités dans une localité qui compte plus de 34 mille habitants. Les 16 villages étaient tous dans un état critique. On était pratiquement devant une situation de mission impossible, mais on était tous mobilisés pour mettre fin aux souffrances des villageois. Cependant, on a jugé qua la première priorité était l’urbanisation du chef-lieu. On a réussi à aménager Souk El Had, c’était une bouffée d’oxygène pour la population aussi bien pour les automobilistes que pour les piétons.

L’année 2016 tire à sa fin, quel bilan faites-vous ?

En 2016, on a réalisé plusieurs projets, je commence par le revêtement des routes de presque tous les villages. Il nous reste Boukharouba, Taouint, Ibdache et Ait Moussa qui seront pris en charge dans la deuxième tranche. Le raccordement au gaz naturel va toucher les 70 % d’ici la fin de l’année pour atteindre une couverture totale en 2017. Quant à la couverture sanitaire, elle a atteint aussi plus de 60%. Concernant l’eau potable, tous les foyens sont presque alimentés après la rénovation de plusieurs conduites et la réalisation d’autres châteaux d’eau. Enfin, un nouveau siège d’APC à Timizart est en cours de réalisation.

Parlons du volet culturel et sportif. Qu’avez-vous entrepris au profit de la frange juvénile ?

On est sur le point d’ouvrir deux foyers de jeunes, un à Mira et l’autres à Abizar et dans les prochaines jours un autre à Taouint. Le stade d’Ibdache est presque finalisé tout comme le centre sportif de proximité à Ahriq Outar.

Le secteur de la santé reste aussi l’un des points noirs dans la commune. Qu’avez-vous envisagé pour y remédier ?

Le projet d’hôpital de 60 lits qui allait mettre fin à ce calvaire n’est malheureusement pas inscrit suite aux mesures d’austérité, mais nous avons pu arracher une extension pour la polyclinique de la commune et une autre salle de soins en cours de réalisation à Imaloussen.

On parle à Timizart de vacances interminables de certains élus. Qu’en est-il réellement ?

Ce ne sont que des rumeurs ! À part deux élus, l’un a reçu une mutation et l’autre a démissionné pour raisons de santé, les autres poursuivent leur mission le plus normalement du monde.

À quelques mois de la fin de votre mandat, quel message allez-vous adresser aux habitants de Timizart ?

Les habitants de Timizart savent dans quel l’état se trouvait leur municipalité avant notre arrivée et comment elle est devenue actuellement. Je dois dire que sans l’adhésion de la population, beaucoup de choses n’auraient pas été faites. C’est pour cette raison que je tiens à lui rendre hommage. Une mobilisation citoyenne ne peut qu’apporter du bien à la commune. Pour ma part, je dirais que je suis vraiment satisfait de la tâche que j’ai accomplie durant ce mandat où j’ai été grandement secondé, dans une parfaite symbiose, par tous les élus.

Entretien réalisé par Djaffar Ouigra.

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