Le SNPSP insatisfait

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Le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a salué l’intervention du président de la République qui a introduit un amendement dans le projet de loi sur la retraite. Par contre, ce syndicat se dit «insatisfait» quant à cet amendement, qui selon lui, «n’a apporté aucun changement». S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue hier au niveau de son siège national, à Alger, le président du SNPSP, Dr Lyes Merabet, reconnait le geste du chef de l’Etat, mais considère que cela reste insuffisant. «En effet, cet amendement, qui permet à tout travailleur ayant totalisé 32 ans de service de partir à la retraite en 2017 à l’âge de 58 ans, et en 2018 à l’âge de 59 ans, reste insuffisant», a fulminé le conférencier. Néanmoins, ce syndicaliste espère qu’il y aura d’autres démarches dans ce sens. Ainsi, le Dr Lyes Merabet a sollicité le président de la République pour procéder au gel de ce projet adopté par le parlement mercredi passé. Selon lui, l’intersyndicale de la fonction publique se réunira demain pour tracer le plan d’action à entreprendre dans les prochains jours afin d’exiger le maintien de la retraite anticipée et de la retraite sans conditions d’âge. Le président du SNPSP a, par la suite, divulgué les résolutions prises lors de son congrès tenu les 29, 30, et 1er décembre derniers. Il a, dans ce sens, réitéré son engagement total des actions de l’intersyndicale autonome de la fonction publique, pour la défense des droits des travailleurs algériens et rappelle ses positions de principe pour la défense des libertés syndicales. Le Dr. Merabet a indiqué que son syndicat continuera dans la voie de consolidation de l’unité d’action dans le cadre de l’intersyndicale, dont l’objectif majeur est la création d’une confédération syndicale autonome. Ce syndicaliste a, en outre, réaffirmé l’intérêt de la revalorisation du praticien de la santé publique à travers, notamment, l’adoption officiellement de la spécialité en médecine générale, ainsi que le règlement définitif du dossier du doctorat en médecine dentaire et en pharmacie. Le SNPSP souligne l’urgence de la refonte des cursus universitaire de médecine avec l’institutionnalisation de la formation médicale continue. Il dénonce, également, l’immense retard accusé par le ministère de la santé dans la prise en charge de sa plate-forme de revendications, adoptée par les praticiens lors de ce congrès. Cette dernière tourne autours de l’amélioration des conditions de travail et la mise en place des plateaux techniques, nécessaires à toutes prestations de soins, l’implication effective de toute les instances concernées par la protection des professionnels de la santé contre toutes les formes de violence, et le droit à l’indemnisation pour les praticiens de la santé publique, réquisitionnés pour assurer la couverture médicales lors des examens scolaires de fin d’années, d’événement sportifs ou des échéances politiques électorales. Le SNPSP réclame également l’élargissement de la prime de zone aux praticiens médicaux généralistes, exerçant dans les régions enclavées au nord et dans les régions des hauts plateaux, le droits de bénéficier de logement d’astreinte, et la création d’une fonction publique hospitalière, pour répondre à la nature et aux spécifiés des activités du secteur. Ce syndicaliste réitère sa demande de permanisation dans leur poste de travail des praticiens médicaux recrutés dans le dispositif du pré-emploi, dont il est demandé son abrogation définitive. Le SNPSP a, par ailleurs, dénoncé toutes les formes d’entraves au libre exercice syndical et au droit de grève, et appelle les autorités publiques à la préservation et à la promotion du dialogue sur les dossiers du monde de travail.

L O Challal

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