L’ancien ministre du Commerce, M. Amara Benyounès, a été reconduit, hier, à la tête du Mouvement Populaire Algérien (MPA).
M. Benyounès a été largement plébiscité par les congressistes unanimes à voter sa réélection à la tête du parti pour un nouveau mandat au terme des travaux du premier congrès ordinaire du parti. La rencontre a été placée pour rappel sous le slogan «Pour une démocratie apaisée», et les travaux se sont déroulés dans la sérénité la plus totale au Hilton comme à Zéralda les 1er, 2 et 3 du mois en cours.
Durant ce rendez-vous important pour le parti, il était en outre question du «renouvellement des structures, de l’installation des membres du conseil national, ainsi que de l’approbation du nouveau programme du parti». Pour rappel, le congrès du MPA a vu la participation de plus de 1 400 congressistes et adhérents, venus des 48 wilayas et de l’émigration.
Pour le MPA qui s’apprête à entamer l’aventure des élections, le congrès était une occasion pour «préparer une feuille de route» bien claire et avalisée par tous les militants à cet effet. Le rendez-vous était aussi l’occasion pour M. Benyounès de rappeler aux militants les principes du parti, son bilan, avant de réaffirmer les aspirations et le programme économique et sociale, ainsi que la vision de la politique intérieur et extérieur lors d’un point de presse qui a consacré les travaux.
M. Benyounès s’est adressé aux militants de son parti, en les incitants à entreprendre une campagne «électorale propre». Il a rappelé la position de son parti sur la carte politique nationale et n’a pas caché son ambition de garder la 3e place avec actuellement plus de 1 600 élus à travers les 48 wilayas, à la tête de 91 communes, dont Alger-centre et 7 sièges à l’APN.
Le premier militant du MPA, lors de ce congrès, a réitéré «le soutien» de son parti au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et a plaidé pour des réformes «profondes et audacieuses», dans le domaine économique notamment. Il s’agit pour le MPA de «la seule alternative pour une sortie de crise en Algérie».
«La réforme du système bancaire en ouvrant le capital des banques publics au privé, le secteur public, la lutte contre le marché parallèle, la modernisation de l’administration, l’investissement dans l’être humain, la formation, l’école, l’université et la culture, régler le problème du foncier et encourager l’investissement sont, entre autres, au cœur des préoccupations du MPA et au centre des réformes jugées «urgentes» par M. Benyounès.
La position du parti en faveur de «la promotion de la langue et culture amazighes» a été réaffirmée par le secrétaire général du MPA, qui n’a pas manqué de répondre à ceux qui réclament «une période de transition» que «la culture des coups d’État date du siècle dernier et elle est désormais révolue. La violence engendre le KO et jamais la démocratie».
Kamela Haddoum