En attendant le concret…

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Les participants à l’ouverture du Forum d’investissement et des affaires d’Alger, avant-hier, n’ont pas manqué de souligner la nécessité d’une action commune entre états et entreprises en vue d’un développement économique durable du continent.

Les différents intervenants ayant pris la parole lors de ce panel ont relevé à l’unanimité l’urgence pour les pays africains de « s’unir pour faire face aux défis et menaces auxquels l’Afrique est confrontée » sur les plans économique et social. Dans ce sens, le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, a indiqué qu’il y a un besoin d’échanges entre pays africains, alors que le monde connaît des bouleversements géostratégiques et incertitudes climatiques, alimentaires, sanitaires et économiques. Il a déclaré à la presse présente, en marge du Forum, que des accords et des contrats seront signés dimanche et lundi entre des opérateurs algériens et leurs homologues africains dans divers secteurs d’activité. Pour sa part, le vice-président de la Banque africaine du développement (BAD), Amadou Hott, a présenté la stratégie adoptée par l’institution pour une croissance durable et inclusive du continent. Baptisée « Top 5 », cette stratégie s’articule autour de cinq objectifs prioritaires à savoir : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations, a-t-il énuméré. Ces axes peuvent constituer « un cadre référentiel aux entreprises africaines et des opportunités pour lancer des projets d’investissement ». Quant au directeur général de l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI), Li Yong, il a, pour sa part, affirmé que l’industrialisation pourrait constituer le principal vecteur de développement économique et social en Afrique. A cet effet, il a appelé les investisseurs à opter davantage pour des projets communs de partenariat notamment dans l’énergie, les infrastructures et les services en mettant un accent particulier sur les télécommunications et les finances. La ministre kényane des Affaires étrangères, Mme Amina Mohamed Djibril, a, quant à elle, suggéré de lever toutes les contraintes et barrières administratives face à l’intégration économique en Afrique, citant particulièrement les contraintes liées à la libre circulation des personnes et marchandises en Afrique. Les avancées réalisées dans ce sens au niveau de la région de l’Afrique de l’Est, représentent, selon elle, « un modèle à suivre », donnant l’exemple de la suppression de l’obligation de visas et de permis de travail pour les populations circulant dans cet espace régional. Toutes ces suggestions pourraient, s’elles venaient à être concrétisées, participer au développement de l’Afrique. Mais c’est un vœu pieux tant que cela reste des avis que tout ce beau monde partage, sans pour autant se prononcer capable de réaliser dans les faits.

Sadek. A.H

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