Deux militaires assassinés par le GSPC

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L’attentat a eu lieu, a-t-on précisé, vers 18h. Deux réservistes de l’ANP se dirigeaient à cet instant précis vers le cantonnement militaire voisin de Guedara lorsqu’il furent interceptés par un groupe islamiste armé dont le nombre reste indéterminé. Identifiées, les deux victimes seront aussitôt froidement exécutées par balles. Les terroristes qui auraient fouillé, selon certaines sources, les deux militaires n’ont trouvé sur eux aucune arme. Juste après l’évacuation des deux victimes vers l’hôpital de Thénia, les forces de sécurité ont déclenché dans cette contrée une opération de ratissage qui se poursuit. Selon des informations recoupées, les auteurs de l’acte ignoble auraient eu comme à l’accoutumée des renseignements précis sur leurs cibles avant de passer à l’acte. Conséquence incontestable d’un travail de surveillance dans lequel excellent les réseaux de soutien à l’islamisme armé. Dans des circonstances presque similaires, un commando du GSPC avait planifié la semaine dernière un attentat ayant coûté la vie à deux policiers au niveau du site de chalets de Benyounès relevant de la localité voisine de Zemmouri.L’attentat perpétré avant-hier à Tamsaout rappelle malheureusement l’attaque terroriste ayant ciblé, durant le mois d’août 2004, un convoi des forces combinées de sécurité. Bilan terrifiant : 7 morts et 14 blessés dont cinq grièvement.Profitant de la moindre occasion, l’hydre islamiste a frappé aussi durant ces derniers mois à Corso, Boudouaou, Ouled Aïssa et Baghlia. Dans la même période, la proportion fut certes au profit des structures étatiques locales de sécurité qui ont éliminé au total pas moins d’une cinquantaine de terroristes. Une vingtaine d’autres fut contrainte à la reddition sous les coups de boutoir des forces de l’ANP. Mais l’on appréhende, semble-t-il, ces coups brutaux planifiés par des serriates sanguinaires réfractaires à toute idée de paix ou de réconciliation. Les forces de sécurité renforcent, ici et là, leur dispositif de contrôle et de surveillance, tout en appliquant la consigne de port du gilet pare-balle. D’autres batailles seront livrées assurément aux hordes islamistes d’El Ansar, El Arkem ou El Farouk qui tentent de reprendre du poil de la bête, en dépit des énormes pertes qu’elles ont subies. “Leur erradication totale est inéluctable”, lance un officier sous couvert de l’anonymat en précisant qu’une vaste action est déclenchée actuellement pour démanteler un important réseau de soutien au GSPC, à l’est d’Alger.

Salim Haddou

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