Les travailleurs de l’établissement public de santé de proximité de Boghni ont gelé leur mouvement de grève enclenché rappelons-le, mardi dernier, à l’appel d’un collectif représentant le personnel médical et paramédical ainsi que des fonctionnaires relevant des corps techniques. La décision de surseoir à la grève a été prise dans la matinée de la journée d’hier, lors d’une assemblée générale des travailleurs, durant laquelle un compte rendu a été présenté par un membre du comité de suivi de la grève installé pour veiller au respect des normes dictées par une grève illimitée, en plus de la représentation du personnel en grève au sein de la direction de l’établissement et, éventuellement, auprès de la tutelle, et ce après la rencontre fructueuse avec la direction de la santé de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ainsi, selon les informations qui nous sont parvenues de la polyclinique de Boghni, qui fait office de siége centrale de l’EPSP auquel sont rattachés les autre centres et unités de soins situés dans les daïras de Draâ El Mizan et Tizi Gheniff, » la rencontre avec la DSP a abouti à des solutions à même de régler le principal problème posé par les travailleurs, celui lié à la question du versement à temps des salaires « . En ce sens, il faut signaler que l’EPSP de Boghni, issu de l’application de la nouvelle carte sanitaire de la wilaya, est l’un des établissements où les rappels dus à l’application du nouveau régime indemnitaire du secteur de la santé ne sont pas payés, cela en raison de la non adoption du budget supplémentaire à temps. Pour preuve, même la mensualité précédent l’Aïd a fait l’objet de beaucoup de remous après le retard pris dans son versement, conduisant ainsi le collectif des travailleurs à mener, successivement, deux mouvements de contestation, notamment le sit-in organisé devant le siège de la trésorerie communale, venu après le piquet de grève à l’intérieur de la polyclinique. En somme, et en parvenant à ce premier compromis avec leur tutelle au sujet des rappels, les travailleurs des services relevant des établissements de santé publique ont repris leurs activités avec le sentiment d’avoir bien défendu l’intérêt des salariés de la santé soumis à des conditions de travail qui ne sont pas conformes aux règles élémentaires régissant les établissements de santé de proximité comme c’est le cas à la polyclinique de Boghni qui devait être la vitrine de toutes les autres structures qui lui sont rattachées, dont des maternités et des unités de soins reparties sur tout l’axe allant de M’Kira jusqu’à Mechtras.
M. Haddadi