Marche des corps communs et des OP

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Les travailleurs des corps communs et les ouvriers professionnels ont défilé hier, dans les rues de Béjaia pour réitérer leurs revendications. La procession humaine s’est ébranlée à partir du TRB jusqu’au siège de la wilaya, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Pour l’intégration des corps communs et des OP », « Non à l’apartheid salarial », et tant d’autres slogans criés à tue-tête par les manifestants.

Devant le siège de la wilaya, un imposant rassemblement a été tenu par les protestataires et des prises de parole ont été improvisées.

A la tribune, les représentants des travailleurs ont tour à tour mis l’accent sur le caractère « légitime » de leurs revendications, tout en fustigeant l’attitude du ministère de l’Education. Des revendications, ont-ils tous rappelé liées à l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie, et ce, avec leur « intégration dans le décret 08/315, la révision des statuts particuliers et des régimes indemnitaires avec effet rétroactif au même titre que nos collègues de l’Education et la délivrance de l’agrément de la SNCCOPEN dont le congrès a eu lieu en 2007 ».

L’imposante démonstration de rue des corps communs et des ouvriers professionnels a été décidée, rappelons-le, le 30 octobre dernier à l’issue de leur conférence de wilaya, tenue au siège du SETE, en présence de tous les délégués des établissements scolaires de Béjaia.

Une autre réunion similaire se tiendra dimanche 20 novembre, au siège du SETE pour, comme le souligne Omar Ounahi, membre de la SWCCOPE, afin de décider des suites à donner à leur mouvement de protestation, d’autant plus que le ministère de l’Education semble, souligne-t-il, « ignorer les revendications légitimes des corps communes et des ouvriers professionnels ». Selon lui, la grève des corps communs et des OP a été largement suivie à l’échelle de la wilaya de Béjaia avec un taux dépassant 80%.

Cela, dénonce-t-il, malgré les menaces de ponctions sur salaire proférées par quelques directeurs d’établissements scolaires à l’encontre des grévistes. « Nous n’allons pas nous taire s’il y a des ponctions sur salaire » promet-il à ses pairs, en leur faisant comprendre que le service minimum n’existe pas dans le secteur de l’éducation. Le secrétariat de l’Union de wilaya UGTA s’est dit également hier, par la voix de l’un de ses membres, solidaire des revendications des corps communs et des ouvriers professionnels. « Vos revendications sont les nôtres. Nous allons vous soutenir jusqu’au bout » lance-t-il à la foule. Ayant déjà pris part à une grève nationale les 24, 24 et 26 octobre, les travailleurs des corps communs et des ouvriers professionnels ont, cette fois-ci, repris en francs-tireurs depuis dimanche le chemin de la contestation en enclenchant une grève d’une semaine.

Une grève intervenant suite à leur « exclusion » des récentes révisions des régimes indemnitaires ayant touché uniquement les corps pédagogiques du secteur de l’Education.

D. Saïche

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