La bataille des législatives risque de faire des dégâts au FFS. Bien avant la confirmation d’une participation du reste, déjà dans l’air, c’est le branle-bas de combat à l’intérieur des structures.
Un bouillonnement qui semble atteindre même et de la manière la plus éclatante l’instance suprême du parti, à savoir le présidium en proie à des déchirements aux conséquences qui mineraient carrément l’avenir du parti. Pressions contre des cadres et militants ciblés, conflits ouverts entre divers groupes d’intérêts, purge déguisée&hellip,; le parti semble aux abords d’un éclatement. Le cas le plus édifiant, désormais du domaine public, est celui du Dr Halet, un ancien proche du défunt Aït Ahmed et non moins membre du présidium, cité à comparaître devant la commission de règlement des conflits. Il était convoqué pour avant-hier mais a refusé de se soumettre à cette instance. «J’ai refusé de passer devant cette commission, samedi dernier, pour des raisons que j’exposerai publiquement au moment opportun», a-t-il déclaré à la Dépêche de Kabylie, en précisant : «Les membres de cette commission ne sont pas en cause, seul le congrès est habilité à trancher. Je me battrai jusqu’au bout, jusqu’au congrès national». Dr Halet dénonce par ailleurs des pressions exercées sur la dite commission. «Je dénonce les pressions exercées sur cette commission. Je pense notamment à M. Laskri qui convoque, à tout bout de champ, le président de cette commission», a-t-il accusé. «C’est une honte pour le parti. C’est une trahison du fonctionnement démocratique à l’intérieur du parti», poursuivra-t-il. Dr Halet estime que «son problème est avec des personnes et non pas avec le FFS». «J’estime que cette commission n’est pas concernée par mon affaire contre Ali Laskri, Cherifi Mohand Amokrane et Aziz Baloul. Ces gens cherchent à tout prix à m’éliminer avant la tenue du congrès du parti», ajoute-t-il. Dr Halet cri au complot et dénonce le silence «des commanditaires» de, ce qu’il qualifie, «de coup de force au sein du parti». Il ne cache pas que d’autres éléments, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs au parti, seraient bien dans «cette feuille de route qui a été fixée avec mon élimination en prime». En outre, il condamne également «les pressions» que «subissent», selon lui, «les militants et cadres du parti qui ne sont pas d’accord avec les événements actuels». Il est à noter, en effet, que des voix se sont élevées sur les réseaux sociaux, notamment en guise de soutien au Dr Halet et contre la ligne actuelle du parti. D’ailleurs, un appel à l’occupation du siège national du FFS, les 9 et 10 décembre prochains, correspondant aux journées de la tenue du conseil national, est largement diffusé. À ce sujet, Dr Halet confie «ne pas être en contact avec ces gens». Il s’est dit toutefois extrêmement touché par la position des militants. «Qu’ils soient solidaires avec moi ou qu’ils se mobilisent pour la défense du parti, notamment sa ligne politique et son fonctionnement démocratique», précise-t-il. «Ils ont le droit de protester pacifiquement quelles que soit les circonstances», a-t-il conclu.
Kamela Haddoum.