Les localités excentrées par rapport au chef-lieu communal d’Ath Mansour, à 46 kms à l’Est de Bouira, enregistrent un certain nombre d’insuffisances qui font que le quotidien des habitants n’est pas de tout repos. Le cas présent concerne les hameaux de Passala, Tihemamine et Rodha, situés tous à la sortie Est de la commune. Si l’on prend l’exemple de la localité de Passala, la vie quotidienne de ses quelques 200 habitants est loin d’être confortable, et ce, à cause des carences qui les touchent de plein fouet. A commencer par l’absence d’un réseau d’évacuation des eaux usées depuis la formation de ces hameaux. Les ménages sont contraints d’évacuer les eaux usées vers les ravins qui parcourent cette localité faute justement d’un réseau d’assainissement. Des fosses septiques sont aussi aménagées par certains habitants pour se débarrasser des eaux des ménages. L’autre point crucial qui s’avère être un véritable problème de santé publique a trait à la pollution, une conséquence de la poussière que soulèvent continuellement ces milliers de véhicules, en particulier des camions de gros tonnage, qui passent de jour comme de nuit, via le CV12 qui traverse cette localité. Un écran de poussière dense se forme à longueur de journée en asphyxiant les habitants, qui ne savent plus à quel saint se vouer pour conjurer ce sort funeste qui leur est réservé. Les oliviers plantés dans ce hameau sont, en conséquent, couverts d’une épaisse couche de poussière, en sus du sol qui donne la vue d’un décor lunaire. Les travaux bâclés de ce chemin vicinal n°12 ont provoqué cette situation « intenable » pour les villageois. Toutefois, la mise en service prochaine du tronçon El Adjiba-Akbou, long de 50 kms, de la pénétrante autoroutière El Adjba-Béjaia mettra fin à ce « supplice » de camions de gros tonnage qui passent par milliers via le CV12 avec le vacarme et la poussière qu’ils provoquent. Les habitants tiennent à cet espoir de voir leur patelin recouvrer la quiétude avec moins de circulation. Dans le même contexte, il est à déplorer aussi la rareté de l’eau potable sur le réseau de distribution, ce qui contraint les habitants à acheter l’eau des citernes, moyennant une somme de 1200 DA le remplissage. «L’annonce du raccordement de la commune d’Ath Mansour, entre autres, aux eaux du barrage de Tilesdit est une énième manœuvre dilatoire des pouvoirs publics. A ce jour, nous n’avons rien vu venir de concret», tempête un villageois. Le ramassage des ordures est également un point noir dans cette kyrielle de carences. Cette localité de Passala ne bénéficie que d’une seule opération de collecte des déchets ménagers par semaine. Ce qui est, de l’avis des habitants, insuffisant eu égard à la quantité de détritus produite quotidiennement et qui s’entassent à certains endroits. Pour sa part, le transport public de voyageurs y est inexistant à cause de l’absence d’un arrêt de fourgons. Les transporteurs ne font pas de détour vers ce patelin afin de le desservir, laissant les habitants en plein désarroi. Ils sont de ce fait contraints de faire de l’auto-stop ou de louer des taxis clandestins pour se déplacer généralement vers le chef-lieu d’Ath Mansour ou vers la ville de M’chedallah.
Y Samir