Un jeune commerçant exerçant au niveau du marché couvert de la cité Zerrouki de la ville de Bouira a tenté, hier matin, de mettre fin à ses jours en menaçant de se jeter du haut du toit dudit marché. Le jeune en question avait pour habitude d’installer son étal de fruits juste à l’entrée du marché. Mais hier matin, des policiers lui ont intimé l’ordre de quitter les lieux, en lui suggérant de déplacer sa table à l’intérieur du marché. Pour protester contre cette décision, il décide de monter sur le toit du marché en menaçant de se jeter dans le vide. Les policiers, arrivés en renfort sur les lieux, ont aussitôt engagé des pourparlers avec un membre de la famille du jeune homme, pour qu’il tente de le raisonner et éviter le pire. Après plus d’une demi-heure de négociations, le jeune est descendu du toit. Selon des informations recueillies sur les lieux, la police aurait promis d’écouter les doléances du jeune commerçant et d’aller voir le P/APC pour tenter de trouver une solution à son problème. D’après des témoignages recueillis auprès des commerçants exerçant au niveau du marché couvert, la structure est dégradée et laissée à l’abandon, et elle n’attire plus aucun client. Selon eux, c’est pour cette raison que les rares commerçants qui y exerçant préfèrent fuir la structure pour aller installer leurs tables à l’entrée du marché et parfois à ses abords. «Nous sommes quatre marchands de fruits et légumes à exercer au marché. Nous travaillons dans des conditions difficiles. Le marché est insalubre et malfamé et n’attire plus aucun client. Pour espérer gagner quelques sous, nous préférons installer notre marchandise dehors», témoigne un commerçant. Et d’ajouter : «nous avons, à maintes reprises, sollicité le P/APC pour qu’il intervienne et mette un peu d’ordre au niveau du marché, mais en vain». Lors d’un tour que nous avons effectué à l’intérieur de la structure, nous avons découvert des lieux dégradés, insalubres et laissés à l’abandon. Un seul marchand de fruits et légumes y exerce encore, les autres stands réservés à cette activité sont vides. Il faut signaler que le marché en question abrite une dizaine de boutiques. On y exerce différentes activités commerciales. Il y a aussi beaucoup de locaux fermés. Les intervenants exercent dans une totale anarchie et souvent dans des conditions exécrables. Les marchands de fruits et légumes, les plus lésés par cette situation, disent ne pas pouvoir exercer avec les autres corps de métiers. Ils évoquent, en plus des problèmes d’insalubrités, l’absence de sécurité et de commodités. Pour eux, la situation de ce marché couvert doit être assainie, car l’anarchie n’a que trop duré. La balle est désormais dans le camp des services de l’APC.
Djamel M.