Le président de l’association nationale des commerçants algériens (ANCA), El Hadj Tahar Boulenouar, a affirmé, hier à Alger, que la hausse des prix des produits alimentaires a été décidée par les producteurs et les importateurs, et non pas par les commerçants du détail. A quelques jours de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi de finances, les citoyens font face, depuis quelques jours, à une flambée des prix de plusieurs produits alimentaires : 10 DA de plus pour le fardeau d’eau minérale, pour le paquet de café et pour le kilo de pâtes. «Depuis quelques semaines, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 10% sur le marché national», a estimé M. Boulenouar. Le président de l’ANCA a fait savoir que ce sont les importateurs et les producteurs qui ont décidé d’augmenter les prix de certains produits alimentaires. «Il ne faut pas toujours mettre en cause les commerçants du détail, car l’augmentation des prix de ces produits a été décidée par les producteurs et les importateurs, qui le justifie par la hausse des prix des matières première ainsi que des frais du transport», a encore expliqué M. Boulenouar. Ce dernier a tenu à souligner que la nouvelle loi de fiances n’est pas à l’origine de cette hausse des prix, puisqu’elle n’est pas encore mise en œuvre. «Certains opérateurs augmentent les prix des produits alimentaires d’une manière illégale sous prétexte de la LF 2017», a martelé M. Boulenouar. Face à cet état de fait, celui-ci appelle les producteurs et les importateurs «à rendre publics officiellement les nouveaux prix des produits, en donnant des explications», a-t-il plaidé. Le même responsable a appelé les autorités concernées à intensifier les opérations de contrôle pour mettre fin à ces pratiques illégales, dont le citoyen reste la seule victime.
Samira Saïdj
