Décidément, on n’arrêtera pas de parler de grippe aviaire : ce n’est pas seulement parce que c’est le sujet de l’heure mais c’est parce que le danger est à nos portes et qu’il faut sensibiliser les gens ! Ce qui a attiré cette fois-ci notre attention, ce sont les vendeurs de perdrix, de cailles, de grives et autres oiseaux sauvages qui sur la route, tendent ces grappes de volatiles, voire des bêtes vivantes, aux automobilistes ! Sur la route Tizi-Alger, on en rencontre principalement après avoir dépassé Thenia, en allant vers Tidjelabine. Ce coin est très connu des automobilistes, férus des produits de la campagne : ils s’y arrêtent l’été pour acheter des figues fraîches ou des figues de Barbarie, et en hiver, les cardes d’artichaut et surtout les oiseaux sauvages ainsi que les lièvres. La plupart des animaux proposés à la vente sont morts : chassés au fusil ou au moyen de pièges traditionnels, mais on en trouve aussi de vivants, capturés également au piège. On sait que beaucoup d’Algériens sont friands de ce type de gibier : aussi beaucoup d’automobilistes s’arrêtent-ils pour en acheter. C’es derniers jours, on a même vu des vendeurs installer des barbecue et proposer à la vente des grives rôties ! Inutile de dire que ceux qui achètent ces oiseaux s’exposent aux risques de contamination, la grippe aviaire pouvant être transmise justement par les oiseaux sauvages qui peuvent transporter le virus d’un pays à un autre. Un contrôle par les autorités de ce ‘’négoce’’ est, dans la situation actuelle, plus que jamais nécessaire !
S. Aït Larba