Le Mouloud dans la ferveur

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La fête du Mouloud a été fêtée dans la tradition dans la région d’Ain El Hammam. Même si les plats ancestraux ont cédé la place au poulet, la ferveur qui a toujours animée cette fête, demeure intacte. Les adeptes des pétards à l’occasion du Mouloud, à l’image de Saïd qui a fait le tour de la ville pour en dénicher, ont vite déchanté. Au niveau de la place du centre et des alentours, point de vente d’objets pyrotechniques. Les marchands habituels semblent avoir changé de créneau. Sur une table installée sur le trottoir, et faisant face à la rue, l’un d’eux présente toutes sortes de bougies. Cependant, les clients ne se pressent pas pour un tel produit. Interrogé par un acheteur potentiel qui en voulait coûte que coûte, il le dirigea vers «un ami» à qui «il en resterait peut-être du stock de l’Aïd». Pourtant, la vente sous le manteau a eu lieu, loin des yeux des services de sécurité car la soirée, généralement calme, a été perturbée par les feux d’artifices et les détonations qui s’ensuivent. Les bouchers, quant à eux, n’ont pas chômé. Même si la viande rouge s’est vendue plus que d’habitude, c’est le poulet qui a tenu le haut du pavé avec des ventes jamais égalées. Les vendeurs de volailles sur pied n’ont pas cessé d’égorger et de plumer des centaines de poulets. Vers seize heures, il ne restait plus aucune «pièce» chez l’éleveur du centre. Une quinzaine de clients attendaient encore l’arrivée du fournisseur qui devait livrer la marchandise pour la troisième fois de la journée. Il faut dire que dans la plupart des foyers de chez nous, la fête consiste à préparer un repas différent de celui des autres jours. «On change de dîner», dit-on. Du poulet, rôti ou en sauce pour le couscous, qu’importe, semble ce qui sied le mieux aux montagnards, la veille du Mouloud. La fête ne durera pas plus longtemps. Le lendemain, comme d’habitude, hormis les nombreux travailleurs au repos, qui investissent la ville, rien n’indiquera que ce jour est différent des autres.

A.O.T.

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