La campagne de cueillette des olives a été entamée sur les chapeaux de roue ces jours-ci dans la commune d’Ath Mansour, située à 46 kms de Bouira. Ainsi donc, les oliveraies ont renoué avec la présence des cueilleurs qui s’échinent à collecter les fruits oléagineux. Les bâches vertes sont étalées sous les arbres dans le but de recevoir les olives charnues et revigorées par les dernières pluies. L’ambiance bon enfant était palpable parmi les cueilleurs, qui alliaient l’utile à l’agréable, en causant par-ci et en ramassant les olives par-là. Néanmoins, un bémol est « venu » tempérer les ardeurs avec cette fructification mitigée des oliviers, où la récolte s’annonce vraiment en deçà de la moyenne, d’après nos informations. «Cette année, les olives ne sont pas abondantes comme l’an précédent. La campagne d’olivaison, cette fois-ci, risque d’être plus courte que prévue pour beaucoup de propriétaires d’oliveraies de la région», indique un paysan de la localité de Taourirt. Sur la même lancée, il a été constaté l’apparition des points de vente des olives crues sur les bas-côtés de la RN5 qui passe par cette commune. Plusieurs étals sont échafaudés par des jeunes et moins jeunes, en vue de s’adonner à la commercialisation des olives crues à triturer ou à conserver. Une fois n’est pas coutume, les prix pour cette année ont ouvert sur une note plutôt « salée » avec à la clé 70 DA/Kg d’olives crues, alors que précédemment les prix pratiqués au début de l’olivaison tournaient autour de 35-40 DA/Kg, pour remonter au fil des jours. Cette fois, les prix des olives risquent de monter en flèche, et il n’est pas impossible qu’ils atteignent ou dépassent la barre des 150 DA/Kg dans les jours à venir. Ce commerce est lucratif, à plus d’un titre, sinon comment expliquer l’engouement qu’il connaît de la part des jeunes qui ont installé, d’ores et déjà plusieurs étals de vente ? Dans le même contexte, il est à noter que l’huile d’olive s’est renchérit, cette année, dans la région d’Ath Mansour en particulier, où le litre de ce produit oléicole est cédé à 700 DA. Et une augmentation n’est pas exclue, car la production de l’huile d’olive, cette année, s’annonce très médiocre. Pour leur part, les huileries de la commune, une dizaine environ, ont ouvert depuis pas mal de jours leurs portes, en recevant des monticules d’olives à triturer. Dans les aires de stockage, comme il est remarqué, il n’y avait pas de grandes quantités d’olives, car on n’est qu’au commencement de la campagne d’olivaison.
Y. Samir
