La salubrité publique est un pari quotidien pour les citoyens. Les besoins de propreté sont d’ordre hygiénique, esthétique, en somme écologique. L’association Ath Lkhir et le Club Sportif d’El-Esnam, une commune sise à 13Km au Sud-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, veulent mettre les bouchées doubles pour se rattraper quant à cette question cruciale. En effet, des agents d’entretien sont à pied d’œuvre pour nettoyer les accotements des différentes voies publiques à travers la commune d’El Esnam. Plus d’une douzaine d’agents d’entretien tentent de mener à bout cette opération de nettoyage, notamment sur les hauteurs où sont nichées les localités de Tizi et Guemgouma. C’est dans le souci de répondre à ces besoins que les autorités locales se doivent d’apporter souvent une réponse gestionnaire, consistant à mettre plus de poubelles et à engager des actions pour nettoyer, sensibiliser et surtout sanctionner. Les accotements des routes, les pistes et même les parcelles agricoles deviennent des poubelles ou des décharges à ciel ouvert. «L’idée de cette campagne étalée sur plusieurs jours a été motivée par la dégradation des paysages des lieux fréquentés par les citoyens», nous a confié Ahmed, citoyen de ladite commune présent à cette manifestation. Toutefois, la plupart des gens sont atterrés face à ce qu’ils voient sur les abords des routes truffés de bouteilles et de canettes de bière. Les déchets sont déposés dans les fossés, sur les abords de routes, sur les dépôts d’ordures sauvages, sur les chemins et même dans les parcelles agricoles. Ce laxisme n’est pas sans conséquence sur Dame nature, laquelle mettra des décennies à digérer ces détritus (bouteilles et sacs en plastique, emballages divers). Ces incivilités doivent être plus fortement réprimandées. A préciser que cette opération, qui devait être lancée au début du mois de décembre, ne s’est faite que la semaine dernière. Il faut souligner que l’insalubrité est forcément le fait de comportements indésirables. Malgré les campagnes de sensibilisation dans les écoles et les différents mouvements de jeunesse, principalement pour faire du nettoyage et des panneaux rappelant qu’il ne faut pas jeter, qu’il faut trier et que la nature doit rester propre, des énergumènes invétérés et sans vergogne continuent de porter atteinte à l’environnement. Le constat est malheureusement amer.
Aziz Cheboub