Le club sportif amateur Jeunesse Sportive de Tazmalt (JST), en collaboration avec les APC de Tazmalt et d’Ath Mellikèche, projette de commémorer, les 16 et 17 décembre en cours, le 55e anniversaire de la mort du chahid le capitaine Azouaou Amrane. Le martyr est tombé au champ d'honneur le 5 janvier 1962.
Amrane avait une grande aura dans la région de Tazmalt, vu son parcours de combattant durant lequel il a mis tout son génie et son courage au service de la cause nationale. Et ce n’est que justice rendue avec cet énième hommage que compte lui rendre sa localité, avec peut-être une petite anticipation sur la date de sa mort qui fut, pour rappel, le 5 janvier 1962, soit à quelques mois de l’indépendance du pays ! Ainsi, les organisateurs, à leur tête la JST, ont concocté toute une panoplie d’activités commémoratives en l’honneur de ce martyr. Pour commencer, il est prévu, vendredi matin, le dépôt d’une gerbe de fleurs au pied de la statue le représentant, édifiée, il y a plus de 20 ans de cela, au square qui porte son nom, lequel est situé dans la ville de Tazmalt. Par la suite et durant la même journée, la chorale Bachraf entonnera des chants patriotiques en l’honneur du chahid, suivis d’une conférence qui sera animée par d’anciens Moudjahidine qui s’alterneront sur la scène de l’amphi de la maison des jeunes de Tazmalt pour apporter des témoignages sur le capitaine Azouaou Amrane. Dans la journée suivante, soit le samedi, le ton sera donné aux activités sportives, où un tournoi de football sera organisé, à partir de 10 heures, par l’association de wilaya « Sport Sans Violence », et ce, au stade communal de la ville de Tazmalt. Dans le même sillage, un autre tournoi sportif sera organisé, à partir de 13h30, et qui concernera les disciplines de combat, à l’instar de la boxe et du kick-boxing.
Qui est Azouaou Amrane ?
Le capitaine Azouaou Amrane est né le 18 septembre 1916 dans la région d’Ath Mellikèche. Au début des années 1930, alors très jeune, il a dû quitter le pays, à l’instar de ses congénères, pour subvenir aux besoins de la famille. De retour au pays, après quelques années d’exil, il adhéra, à cette époque, au Parti du Peuple Algerien (P.P.A), où il militera pour la cause nationale. Convaincu, à l’instar de beaucoup d’autres, que le colonialisme français ne sera vaincu que par les armes, il s’engagera avec des milliers d’autres combattants dans la guerre de libération nationale, en écumant les maquis et en donnant des coups de boutoirs aux soldats français. De combat en combat, de triomphe en triomphe, le capitaine Azouaou Amrane finira par tomber au champ d’honneur un certain 5 janvier 1962 dans la région de Mekla, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, et ce, à deux mois du cessez-le-feu !
Syphax Y.