«Je suis satisfait de ce qui se fait au CHU Nedir»

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Le ministre de la Santé, M. Abdelmalek Boudiaf, était hier en visite à Tizi-Ouzou.

Autour de lui le wali, M. Bouderbali, le chef de la daïra de Tizi-Ouzou, une représentante de la diplomatie américaine, un représentant de la branche médicale de Général Electric en Afrique et Pr Abbes Ziri, DG du CHU Nedir Mohamed. La visite était quelque peu particulière puisque le ministre était surtout convié pour assister au lancement de nouveaux services à l’hôpital privé Mahmoudi. Sur place il a présidé à la mise en marche du nouveau matériel médical, très sophistiqué, acquis chez Général Electric par le dit établissement. Il s’agit d’équipements de pointe de GE Healthcare pour le traitement et le suivi des patients atteints de cancers. Parmi ces équipements, un appareil inédit en Algérie, le PET-Scan/Cyclotron, un système d’imagerie moléculaire qui donne une indication précise sur la progression des pathologies. Dans un point de presse organisé en marge de la visite, le ministre ne s’est pas empêché pour autant de répondre à toutes les questions relevant de son secteur dans la wilaya : «Je suis déjà venu trois fois à cet hôpital. Aujourd’hui, je suis venu pour la mise en service de plusieurs services ô combien nécessaires pour nos malades à travers tout le pays». Il annoncera par ailleurs : «Je voudrais à cette occasion dire à la population de Bouzeguène, à laquelle j’avais promis un hôpital lors de ma dernière visite, que ce sera bientôt fait. Il y a toutefois un problème que j’ai demandé à M. le wali de nous aider à régler, il s’agit du choix du terrain. Nous sollicitons l’intervention des sages pour que cela soit fait le plus tôt possible. Ce projet me tient vraiment à cœur et je voudrais le lancer. Mon engagement est total et j’ai fait beaucoup d’efforts pour qu’il ne soit pas gelé. L’argent existe, aujourd’hui il faut qu’on passe à l’action». Concernant la vision de son département sur la politique de santé nationale, le ministre a indiqué : «Nous sommes en train de revisiter la carte sanitaire à l’échelle nationale. Nous avons proposé la création de la circonscription sanitaire, dans l’objectif d’éliminer la différence entre santé publique et santé privée. Et là nous sommes appelés, après l’adoption de la loi par l’APN, de revoir le statut et toute notre politique pour accompagner cette démarche avec des décrets et des lois. Nous sommes prêts pour ça». «Je voudrais qu’on mutualise nos moyens. L’Etat est en train d’investir beaucoup d’argent, mais en faisant le bilan aucune partie n’est satisfaite, donc il y a un problème. Il faut avoir le courage d’aller faire des études sur la population : Elle se soigne où ? A quel prix ? Quelles sont les conséquences ?… Il faut avoir une politique claire dont le point central est le malade (…) Nous avons décidé de reprendre la contractualisation à partir de janvier», a encore déclaré le ministre.

«L’ouverture du CAC se fera d’ici fin 2017»

M. Boudiaf a en outre exprimé sa satisfaction quant à la situation du secteur de la santé publique à Tizi-Ouzou, notamment au niveau du CHU Neddir Mohamed. «Je suis très satisfait de ce qui se fait au CHU Nedir», tranche t-il devant un confrère qui l’interpelait sur le sujet. Concernant l’hôpital de cardiologie de Draâ Ben Khedda, le ministre a par contre insisté sur sa volonté de «voir cet établissement fonctionner correctement, car, malheureusement, ce n’est pas le cas actuellement. Je ne suis pas satisfait, mais ça va changer d’ici un mois, un mois et demi», assurera-t-il. Evoquant le cas de l’EPSP de Ouacif, M. Boudiaf a expliqué : «C’est un faux problème, un faux débat. La santé de la population n’a pas de couleur politique, s’il faut amputer, j’amputerai». Sur la question de l’ouverture du CAC de Tizi-Ouzou, M. Boudiaf a assuré qu’il «sera ouvert d’ici la fin de l’année 2017», ajoutant que «le problème qui se pose à Tizi-Ouzou est celui d’entreprise». Intervenant à son tour, le wali de Tizi-Ouzou dira au sujet de l’hôpital Mahmoudi: «C’est un acquis indéniable pour la région, pour la santé publique et pour tout le système de santé algérien. Il n’y a pas de distinction à faire entre la santé privée et la santé publique». Par ailleurs, le représentant de Général Electric n’a pas caché «sa joie et sa fierté» d’être «le partenaire stratégique depuis le lancement du projet». Il a, en outre, souligné que l’hôpital Mahmoudi «contribuera à développer les capacités locales dans la lutte contre le cancer, notamment le diagnostic et le traitement».

Kamela Haddoum.

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