Deux sachets par client et… tant pis pour les derniers !

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C’est…vache ce qu’endure la région d’Akbou en matière d’offres en lait pasteurisé. En effet, trouver un sachet de lait pour le commun des citoyens, relève tout bonnement de la croix et la bannière. Installé depuis déjà belle lurette, cette crise inédite semble s’inscrire dans la chronicité. Et les choses évoluent de mal en pis. A en croire des témoignages recoupés de commerçants, le volume des livraisons a été drastiquement limité, avant d’être réduit à sa portion congrue. «Il y a quelques mois de cela, j’ai protesté auprès de mon fournisseur basé à la ZAC de Taharacht, suite à la révision à la baisse de mon quota habituel. Il m’a signifié qu’il n’y était pour rien et que les quantités de lait mises sur le marché étaient étroitement liées aux quotas de poudre que l’office interprofessionnel du lait veut bien leur concéder», déclare le gérant d’une superette sise à l’ancienne ville. Un autre commerçant soutient que les quantités de lait acheminées par les livreurs n’ont eu de cesse d’être rationnées, épousant ainsi une courbe de déclin constant. Conséquence : «nous sommes passés de 4 sachets par client, à seulement 2 sachets ces derniers semaines. Et encore, ce n’est pas tout le monde qui a la chance d’être servi», rapporte-t-il. La tension sur cette denrée de base est ainsi allée crescendo. Tant et si bien que des files d’attente commencent à se former devant les commerces, bien avant l’arrivage de la fameuse denrée. «Parfois, nous faisons le pied de grue durant des heures, avant qu’on nous signifie que la livraison n’aura pas lieu», se plaint un citoyen du quartier Hira Tahar. Il n’est pas rare, fait-on remarquer, qu’une distribution de lait tourne à la foire d’empoigne, voire même à des prises de bec. «Il faut être au bon endroit, au bon moment. Parfois, il faut jouer des coudes pour acquérir sa ration avant l’épuisement de la marchandise», dira un vieillard du quartier Arafou, qui ne souhaite qu’une chose : la fin de ces … vaches maigres !

N. M.

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