Dans le cadre du programme de lutte contre la prolifération des chiens errants établi par l’APC de Chemini, cette dernière informe la population via un communiqué du lancement de la campagne d’abattage des canins errant sur tout le territoire de la commune. Comme à l’accoutumée, la campagne d’abattage des chiens errants est menée chaque année par les services de la municipalité de Chemini dans l’optique de parer à d’éventuelles parutions de la maladie de la rage. Ce faisant, conformément à l’arrêté n° 193/2016 du 7 décembre 2016, les services de l’APC ont tracé un programme afférent à ladite campagne dont le coup d’envoi sera donné le 11 du mois en cours et s’étalera jusqu’au 9 janvier 2017. Cette opération entre également dans le cadre d’une prophylaxie sanitaire contre la rage car les chiens errants représentent le vecteur et le réservoir par excellence de cette infection dans les pays du tiers-monde. Selon les spécialistes, la rage est une méningo-encéphalite qui touche les mammifères à sang chaud, dont l’agent causal fait partie de la famille des rhabdoveridae. «La motivation de cette campagne, ajoute notre interlocuteur, est le danger qui peut résulter de la prolifération de ces canidés. En effet, beaucoup de maladies peuvent être causées», avance un agent de l’APC de Chemini chargé de l’abattage. Dans le même sillage, un appel a été lancé aux propriétaires de race canine afin de tenir leurs chiens de compagnie en laisse, notamment de 22 heures à minuit, période durant laquelle est programmée la campagne d’abattage. «Il faut savoir que la rage n’est pas le propre des canidés, les félins et les bovins peuvent aussi la véhiculer», informe notre interlocuteur. Cependant, le recours à cette méthode «d’éradication» des animaux errants ne constitue guère une panacée aux yeux des «amis de ses bêtes». Cela ne manque pas de susciter des questionnements sur cette méthode qui reste certes facile, rapide et surtout violente. L’abattage est-il vraiment la meilleure solution ? La création de refuges pour animaux errants ou même des fourrières pourrait être un palliatif à la situation.
Bachir Djaider