Le transport manque vers Tafoughalt

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S’il est vrai que, pendant la journée, plus d’une dizaine de fourgons assurent la liaison entre Tafoughalt, un village de la municipalité d’Ait Yahia Moussa, vers la ville de Draâ El-Mizan, il n’en est pas de même à partir de dix-sept heures. En effet, combien de fois, l’occasion nous a été donnée de voir, des jeunes femmes travaillant à Draâ El-Mizan se bousculer dès l’arrivée d’un fourgon à cette heure de pointe. « Certains transporteurs n’ont pas de cartes de transport. Et quand ils chargent, ils sont illico presto signalés aux services concernés par ceux qui travaillent régulièrement. C’est pourquoi le nombre de fourgon a quelque peu diminué. Mais, notre calvaire monte dès dix sept-heures. C’est l’heure de pointe, mais, on voit rarement des fourgons revenir du village. Vraiment, c’est devenu un casse-tête surtout en cette période hivernale où les journées sont courtes », nous répond une dame qui travaille dans une administration de la ville. Pourtant, intervient une autre, ils sont plus de six à avoir des cartes de transport. « Certains d’entre eux font beaucoup de calculs. Ils disent qu’en revenant du village vide, le voyage qu’il ferait au retour n’est que la moitié de ce qu’ils devraient gagner en aller-retour. C’est faux. Il faut quand même qu’ils aient la conscience et du respect pour leurs clients. Comment les abandonner d’autant que la plupart sont des femmes? », s’interroge une autre intervenante. En tout cas, cette situation pénalise au plus haut point ces passagers. « Nous souhaitons quand même que ces transporteurs nous comprennent. On ne peut sortir de notre travail avant les heures fixées aussi bien par les administrations que par nos employeurs », estime pour sa part une enseignante. Certes, concernant les lycéens, l’APC assure le transport scolaire, mais souvent, on voit des filles attendre comme les autres voyageurs du village. Toutes les personnes que nous avons approchées espèrent que ces transporteurs se concertent pour désigner chaque jour deux ou trois d’entre eux qui assureront cette desserte notamment à partir de dix-sept heures. Rappelons que le tarif est passé depuis le premier janvier 2016 à ce jour de 25 dinars à 30 dinars pour cette distance de 12 kilomètres.

Amar Ouramdane

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