L’antenne du CNRC d’Aïn El Hammam, dont les bureaux sont situés sur la rue 1er Novembre, n’assure qu’un service minimum, peu utile pour les nombreux commerçants de la région de haute Kabylie, dont le territoire s’étend de la commune d’Illilten aux Ouacifs.
Ouverte l’an dernier en grande pompe, au grand soulagement de la population, l’antenne du centre national du registre de commerce (CNRC) n’assure toujours pas la mission qui lui est dévolue. Après avoir tergiversé quelques mois, «la direction d’Alger», dit-on, aurait décidé, au mois de février dernier, de fermer définitivement les locaux pour lesquels des sommes importantes ont été dépensées en travaux d’aménagement et en acquisition de matériel, en sus de la formation du personnel devant assurer le fonctionnement du service. Ayant eu vent de cette décision, les commerçants de Michelet s’étaient rassemblés le jour prévu du déménagement, devant l’antenne du registre de commerce pour empêcher tout transfert de matériel. Les camions et les déménageurs, désignés à cet effet, ne purent que rebrousser chemin, après maints palabres avec les contestataires et les autorités communales. Les choses n’ont pas évolué depuis, même si les locaux demeurent ouverts quotidiennement. Cinq à six agents se relaient au guichet pour accueillir les citoyens qui s’y présentent. En guise de service, on se contente de les renseigner. Le reste ne concerne que la direction de Tizi-Ouzou, à cinquante kilomètres, où les commerçants doivent s’adresser pour la suite de la procédure. L’ouverture d’annexes du registre de commerce, à l’instar de tous les organismes étatiques, doit, en effet, être dictée par le nombre de commerçants exerçant dans la région, croit-on savoir. Or, une bonne partie des commerçants de la wilaya de Tizi-Ouzou, 11,8 % selon nos sources, est concentrée dans la région de Ain El Hammam, dont dépendent, selon les prévisions, 19 communes. C’est dire qu’il est de l’intérêt de tous (responsables et usagers) de désengorger le CNRC du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, au plus tôt. Les commerçants continuent de faire face aux nombreux désagréments, lors de leurs déplacements à Tizi-Ouzou, où,; pour trouver une place dans les chaînes interminables devant les bureaux, ils doivent se présenter dès quatre heures du matin afin d’inscrire leurs noms sur une longue liste et attendre. «Il faut une journée entière consacrée au déplacement et aux attentes pour régler ne serait-ce que la radiation d’un registre de commerce», confie un jeune d’Ain El Hammam.
A. O. T.

