«Tarbaat L’khir n’Ath Waghlis» multiplie les actions envers les personnes en détresse. La bienfaisance et la philanthropie sont deux symboles que les membres de cette association s’attèlent tant bien que mal à pérenniser au sein de la société, et par ricochet, inculquer la culture d’entraide et de solidarité. Continuant dans sa lancée, «Tarbaat l’khir n’Ath Waghlis» s’est penchée à organiser la première édition de «Cross les foulées du handicapé», dédiée aux personnes handicapées. Cette dernière, première du genre dans la localité de Chemini, a fait un franc succès lors de sa journée d’ouverture vendredi dernier. Nonobstant le décalage du calendrier par rapport à la journée internationale des personnes handicapées, coïncidant avec le 3 décembre de chaque année, les organisateurs de cet événement ont préféré atermoyer pour préparer dans les meilleures conditions ces festivités, afin qu’elles soient une totale réussite. Effectivement, cette première édition a drainé un monde fou. Une exposition de toiles, de photos, d’objets traditionnels…une conférence, des jeux culturels, des clowns, troupe Lewhama et un gala artistique étaient au programme. Et pour couronner le tout, un cross, auquel ont pris part les personnes aux besoins spécifiques, a été organisé à l’occasion. Durant la deuxième journée de cette festivité, les enfants handicapés ont eu droit à une mémorable excursion au parc de Jijel. L’association «Tarbaat L’khir n’Ath Waghlis» a célébré la journée internationale des personnes handicapées à la maison de jeunes de Chemini, en présence des membres des collectivités locales, les familles des handicapés et plusieurs personnes venues assister à cet événement. À l’instar des autres régions du pays, Ath Waghlis n’oublie pas cette frange de la population. Le handicap est défini par l’incapacité de toute personne à agir dans son environnement en raison de déficiences physiques, mentales, ou sensorielles. Cela se traduit la plupart du temps par des difficultés de déplacement, d’expression ou de compréhension chez la personne atteinte. Les événements sporadiques organisés par-ci par-là pour honorer les personnes handicapées ne suffisent pas, à eux seuls, pour apaiser la souffrance de cette catégorie sociale des plus vulnérables. Nombreuses, les revendications des handicapés peinent à être concrétisées, et ne trouvent toujours pas une oreille attentive. Les personnes en situation de handicap de la localité on assisté à ces festivités dans une ambiance bon enfant. Des parents, accompagnant leurs enfants «handicapés», ont, également, savouré des moments de détente. L’un d’eux regrettera que bon nombre de parents préfèrent cacher le handicap de leurs progénitures. «Il est inhumain de cacher son enfant handicapé. Il faut faire avec et redonner confiance à son enfant de telle sorte à se surpassasse et affronter le regard de la société, souvent méprisant», nous explique ce jeune parent d’un enfant handicapé physique.
Bachir Djaider