Des structures achevées à 100% mais non-équipées ou non-aménagées et plusieurs autres dont les chantiers tournent au ralenti.
Tel est le constat global fait par le wali, Madani Fouatih, dans la commune de Naciria qu’il a visitée hier. A l’entrée ouest de la ville, où des travaux d’aménagement viennent tout juste d’être lancés, un important projet de construction immobilière est à l’arrêt. La raison en est une crainte de l’affaissement d’un monticule surplombant les bâtisses. «En guise de prévention de l’érosion, des eucalyptus avaient été plantés sur ce piton durant l’ère coloniale. Malheureusement, les arbres ont depuis été coupés et le promoteur concerné refuse de poursuivre ce chantier», nous ont fait savoir des riverains. Le wali a par ailleurs constaté, hier, dans ce chef-lieu communal, de nombreuses insuffisances en matière de gestion. En effet, au quartier Tala Koufi, les travaux de réalisation d’une piscine semi-collective et d’une deuxième bibliothèque accusent un grand retard. Les responsables du premier projet cité ont avancé comme cause un arrêt momentané de l’activité, afin d’engager un autre promoteur plus compétent. Le second projet, dont les travaux ne sont qu’à 57% d’avancement, nécessite lui un financement plus conséquent. Un peu plus tard, constatant l’existence au centre-ville d’une bibliothèque communale entièrement achevée mais non-équipée et donc non-opérationnelle, le wali ne cacha pas sa colère : «Qu’attendez-vous pour équiper cette bibliothèque et l’ouvrir aux citoyens ? Tout ce temps perdu pour un million de DA ?», dira-t-il au maire. Le wali et d’autres responsables locaux se sont rendus ensuite au douar Iazavene, où un projet de réalisation de 3 000 logements sociaux est en cours. Tout en exhortant les promoteurs concernés à accélérer la cadence des travaux, M. Madani Fouatih ordonnera, en attendant, le relogement des futurs bénéficiaires, avant le mois de janvier, dans les chalets, après une étude minutieuse de leurs dossiers. Le premier responsable départemental ne cachera pas non plus sa colère, juste après, au niveau d’un site de 70 logements sociaux participatifs, dont la réalisation a duré 13 ans. «Pis encore, d’autres quotas d’appartements n’ont toujours pas été attribués !», s’est il écrié, après avoir écouté le rapport qu’on lui présentait. Le wali a néanmoins exprimé sa satisfaction, à la fin de sa tournée, des progrès réalisés par deux investisseurs locaux, l’un dans le domaine de la transformation des œufs et l’autre dans la fabrication de souliers Manuca.
Salim Haddou