Nouria Benghabrit, ministre de l’Éducation nationale, semble avoir lâché du lest en reconsidérant sa décision d’écourter les vacances d’hiver.
En effet, la première responsable du secteur de l’éducation a cédé devant la pression des élèves qui ont manifesté dans plusieurs wilayas du pays, contre la réduction des vacances d’hiver. La ministre de l’Éducation qui avait affirmé, il y a moins de deux semaines, que la décision portant la réduction des vacances d’hiver de 15 à 10 jours, répondait à des critères internationaux, vient de renoncer à sa décision. «Les vacances d’hiver n’ont pas été écourtées de manière anarchique, mais sur la base d’une étude comparative entre l’Algérie et d’autres pays, afin d’adapter les vacances scolaires aux critères internationaux», avait-t-elle, alors, justifié. Mais, la ministre de l’éducation vient de renoncer à cette décision suite aux violentes manifestations des élèves à travers plusieurs wilayas du pays. Ces manifestations, faut-il le rappeler, sont parties d’une consigne propagée sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, appelant tous les élèves à manifester pour protester contre la réduction des vacances d’hiver. De ce fait, un réaménagement a été opéré pour cette année, concernant les vacances d’hiver de l’année scolaire 2016-2017. «Les vacances ont débuté hier et prendront fin dimanche 8 janvier 2017», a indiqué la ministre de tutelle. En effet, les élèves sont désormais en vacances depuis hier (alors que l’arrêt de cours était prévu pour jeudi prochain), et ne reprendront les cours que le dimanche 8 janvier 2017. À l’instar des élèves, la décision relative à la réduction des vacances d’hiver de 15 à 10 jours avait, également, suscité le mécontentement des syndicats autonomes du secteur, qui ont été tous unanimes a dénoncer le fait que le ministère de tutelle ait pris cette décision d’une manière unilatérale, sans consultation des partenaires sociaux et les parents d’élèves.«Ce calendrier établi d’une manière unilatérale par le département de Mme Benghebrit, sans concertation avec les partenaires sociaux, influera d’une manière négative sur les élèves et les enseignants», avaient-ils déploré.
L O Challal