Djamel Azzoug, président de l’assemblée populaire communale d’Amalou, a fait le point sur la situation qui prévaut dans le secteur de l’hydraulique, notamment l’alimentation en eau potable.
Si l’arrivée de l’eau du barrage de Tichy Haf, il y a environ deux ans était, selon lui, un grand soulagement pour la population de sa commune et celles de certaines communes voisines, sa gestion, en revanche, constitue un vrai casse tête pour la municipalité. En effet, cette dernière n’arrive plus à supporter les charges y afférentes, du fait qu’elle ne possède pas de ressources propres à elle et ne fonctionne, par ricochet, qu’avec des subventions étatiques que lui allouent les pouvoirs publics. Rencontré dans son bureau au siège de l’APC, il confiera : «En plus de tous les villages de notre commune, certaines communes avoisinantes bénéficient, aussi, de l’eau du barrage de Tichy Haf. Elles sont alimentées à partir des grands châteaux d’eau se trouvant sur le territoire de notre commune. C’est un projet de grande envergure qui a été réalisé par tranches», souligne le maire d’Amalou qui, en continuant dans le même ordre d’idées, a signalé que sa commune ne peut, à elle seule, supporter les charges de la gestion de ce réseau d’alimentation en eau potable. Dans la logique des choses, estime t-il, les autres communes qui bénéficient, aussi, de l’eau dudit barrage devraient participer dans la gestion de ce réseau. Cependant, la meilleure, solution, selon lui, serait la prise en charge de la gestion de l’eau par l’ADE, un organisme spécialisé qui a la vocation et les moyens appropriés, «sachant que la commune d’Amalou assure la distribution pour tous les villages de la commune, ainsi, que les villages Ighzer El-kim et Tizi Larbaâ, relevant de la commune de Seddouk et le chef-lieu de la commune de Bouhamza. Il est anormal que nous soyons les seuls à supporter toutes les charges y afférentes, alors que nous ne sommes pas les seuls à en bénéficier. Je me demande pourquoi ces communes ne participent pas aux frais engendrés. Je crois que, pour lever tout équivoque, la meilleure solution serait la reprise de la gestion de l’eau par l’ADE qui a non seulement la vocation pour cela, mais aussi les moyens adéquats pour distribuer l’eau, comme il se doit, dans les foyers. Sinon comment l’APC continuera-t-elle à assurer le bon fonctionnement de la distribution d’eau?», s’interroge notre interlocuteur. Par ailleurs, ce dernier a, également, fait savoir que sa commune traine des dettes engendrées pas la gestion de l’eau dudit barrage et pour cela, il souhaite que l’Etat les éponge, car l’APC ne dispose pas des moyens nécessaires pour s’en acquitter. «La gestion de l’eau du barrage de Tichy Haf a asphyxié la trésorerie de la commune, avec une dette de 35.000.000,00 de dinars envers la Sonelgaz et une autre de 27.000.000,00 de dinars envers l’ADE. Avec quoi allons-nous payer 62.000.000,00 de dinars ? Je lance un appel aux pouvoirs publics pour la prise en charge de ces dettes», a-t-il dit. Il a terminé en mettant l’accent sur le gaspillage de l’eau, en signalant qu’une importante quantité d’eau se déverse dans la nature au niveau du réservoir de 1500 M3, situé à Ighzer L’kim. De tout ce qui précède, la gestion de l’eau s’avère compliquée pour l’APC d’Amalou qui lance un SOS pour une bouée de sauvetage. Il reste à savoir, bien évidemment, si ses louvoiements seront entendus ou tomberont dans les oreilles de sourds. L’avenir nous le dira !
L Beddar

