Décidemment, c’est une véritable guerre qu’on est en train de déclarer à la nature et à l’environnement. Cantonnée jusqu’à un passé récent, dans les limites du cadre bâti de nos cités, cette profanation, car c’en est une, a fait une entrée fracassante dans les champs et les vergers. D’aucuns diront que c’est insensé, incongru ou inepte. C’est, peut-être, tout cela à la fois. A vrai dire, aucun qualificatif ne sied pour décrire cet affligeant décor qui enlaidit les oliveraies. «Il n’y a rien de plus révoltant que de détruire un arbre qui est à la fois un atout économique et un référent culturel», dira, révulsé, un citoyen de Tazmalt. Dans certains endroits, les espaces ont pris l’allure de véritables dépotoirs à ciel ouvert. C’est le cas notamment, des oliveraies jouxtant la RN26, à partir du village Allaghan jusqu’à l’entrée de la ville. «En cette période de campagne oléicole, il y a lieu de relever l’insouciance de certaines familles qui ramassent les olives, mais essaiment dans les champs leur restes de nourriture et les détritus de tous genres. Par cette conduite irresponsable, elles contribuent activement à la dégradation de l’environnement, qu’elles sont censées sauvegarder», constate effaré, un riverain. Au demeurant, l’univers campagnard dans son ensemble, décline la même image de désolation. L’intrusion des détritus a profané tous les espaces champêtres. Elle a aussi gagné les vallons, les cours d’eau, les bosquets et les forêts. A contrario, les écrins de verdures s’amenuisent à vue d’œil.
N. M.