Confusion et blocage à la zone de Souamaâ

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Lors de sa visite, mercredi dernier, dans les daïras de Mekla et Tizi-Rached, le wali de Tizi-Ouzou, M. Mohamed Bouderbali, a eu à effectuer une multitude d’escales où il s’est penché sur l’état d’avancement des projets engagés dans les deux localités.

Ainsi, à Mekla, M. Bouderbali a visité le projet de la brigade de la gendarmerie dont la date de réception est prévue pour juillet prochain. Sur les lieux, le premier responsable de la wilaya a donné des instructions fermes pour respecter le délai de livraison.

Il a visité également le projet des 32 logements LSP non encore raccordés au réseau de l’électricité et le projet des 204 logements LSP en souffrance depuis 2005. D’ailleurs, il n’a pas omis d’afficher son mécontentement et d’appeler à plus de sérieux et de volonté pour lever les obstacles et reprendre le chantier pour terminer les projets. Le stade municipal de Mekla qui a bénéficié de la pose de gazon synthétique, a fait également objet d’une visite.

Les sportifs rencontrés sur les lieux insisteront auprès du wali afin de réhabiliter la salle de sports de la localité. Le projet de démolition et de reconstruction du CFPA de Djemaâ Saharidj, le village natal de feu Aissat Idir qui recèle 99 sources et des ruines enfouies, a été également inspecté. Le montant de ce marché est de 157 907 779,33 DA.

Le démarrage des travaux a eu lieu en juillet 2015, pour un délai de réalisation de 16 mois. La réception de cet établissement du secteur de la formation professionnelle est prévue pour septembre prochain. «Les activités pédagogiques se poursuivent normalement dans les anciens blocs en attendant la finalisation du nouveau CFPA», indiquera le directeur de l’établissement. De son côté, le maire de Mekla fera également savoir : «Nous avons pris le soin de préserver les ruines enfouies et les nombreuses sources du village».

Enfin, à Tizi N’Terga, le bureau de poste a été amélioré et toutes les opérations postales y sont effectuées grâce au raccordement à la fibre optique. L’annexe de mairie a été également raccordée à la fibre optique et le wali s’est fait délivrer un acte de naissance sur place.

La zone d’activité détournée de sa vocation

La zone d’activité de Souamaâ, dans la commune de Mekla, est dans une situation incompréhensible. Cette zone de plusieurs hectares est détournée de sa vocation initiale. Sensée créer de l’emploi et de la richesse, cette zone se trouve squattée par des individus qui y ont construit des villas et d’autres qui occupent des parcelles illicitement.

Un investisseur qui n’a pas manqué d’interpeller le wali sur son cas, tonnera : «Est-il normal qu’en tant qu’investisseur, je sois contraint de louer 13 locaux pour les besoins de mon entreprise alors que d’autres occupent illicitement les lots». D’autres investisseurs ont débordé sur d’autres lots en prétendant qu’ils ont déposé des dossiers et que des promesses verbales leur ont été faites, ce à quoi le wali rétorquera sèchement : «Vous n’avez pas le droit de construire sur un terrain qui ne vous appartient pas !».

Un brouhaha s’en est suivi et au wali de trancher : «Cette zone a perdu sa vocation initiale. 90% de son foncier est devenu à vocation d’habitat illicite. Cette marmelade n’est pas acceptable. Nous allons étudier toutes les situations et rendre à cette zone sa vocation initiale». Questionné à ce sujet, le directeur de la SOGI répondra : «Certains services n’ont pas joué leur rôle ce qui a engendré cette situation. Cette zone retrouvera sa vocation et la justice tranchera. La conservation foncière pourra ensuite faire le nécessaire et les véritables investisseurs auront leurs livrets».

Pour sa part, M. Belbaki Abderrahim, directeur de la DMI, indiquera : «Cette zone, propriété de la SOGI, a été créée en 95. Elle totalise plus de 12 hectares dont plus de 11 hectares exploitables. Il y a à l’intérieur des habitations illicites et des dépassements. 15 entités y exercent actuellement. Il y a de la confection, du matériel médical et même une minoterie. Nous avons aussi un projet d’investissement en production céramique pour une production de 6 millions de M². Nous devons, donc, réfléchir pour trouver des solutions et faire de l’ordre afin de redonner à cette zone sa vocation».

À Aït Khelili, 1 127 foyers raccordés au gaz naturel

À Aït Khelili, toujours de la daïra de Mekla, c’est la salle de poterie du village Aït Kheir qui a attiré les regards. En effet, une fabrique de céramique y a été visitée. Le président de l’association ‘Isselkam n talaxt’, M. Taguine Karim, fera savoir : «Notre unité de production de céramique produit 30 000 pièces par an. Nous employons quatre ouvriers permanents.

Au village, nous comptons 200 foyers potiers qui produisent environ 40 000 pièces annuellement. Toutefois, pour pérenniser et promouvoir cette activité ancestrale, nous demandons la construction d’une maison de l’artisanat et un marché. Nous avons sollicité l’APC pour nous attribuer un hangar, mais à ce jour rien ne nous est parvenu». L’autre escale fut à Lekhmis et Tandlest où le gaz a été mis en service pour 450 foyers.

Aux villages Klaâ et Aït Kheir, ce sont aussi 677 foyers qui ont bénéficié de ce combustible. Au total, 1 127 foyers ont été raccordés. Le taux de raccordement au niveau de la commune d’Aït Khelili a atteint 80%.

Le chantier du lycée à l’arrêt depuis… 2015

Au niveau de la commune de Souamaâ, c’est le projet portant réalisation d’un lycée 800/200 pour une autorisation de programme de 35 milliards qui a été visité. Un projet qui a retenu l’attention. Et comment, puisqu’il est à l’arrêt depuis septembre 2015. Le représentant de l’entreprise, présent sur les lieux, informera le wali que «l’entreprise bute sur des blocages administratifs et des réserves répétitives».

Le directeur des équipements publics répondra immédiatement : «Cette entreprise a présenté une situation de 6,5 milliards de centimes et a eu comme avance 5,4 milliards de centimes. Sa situation financière est réglée, nous leur avons même fait une proposition d’un nouveau délai de réception et de reprendre les travaux, mais elle ne joue pas le jeu».

Le wali sort de sa réserve et lance : «Justifiez votre bonne volonté en reprenant déjà les travaux. Nous ne pouvons pas accepter le blocage d’un tel projet d’une grande importance pour la commune et pour la bonne scolarité de nos enfants. Ou c’est la reprise des travaux, ou c’est la résiliation à tord exclusif. Nous sommes prêts à vous accompagner mais il faut aussi montrer de la volonté».

Le wali instruira le directeur des équipements publics pour organiser une réunion de travail avec l’entreprise dans la semaine. L’autre projet visité était celui de la bibliothèque communale de Souamaâ. Un projet qui nécessite une rallonge financière pour être achever. Le nouveau siège de la mairie de Souamaâ a été également visité.

La fibre optique a été mise en service et la biométrie installée à l’antenne administrative d’Aït Zellal. Questionné à propos de la fibre optique et de l’Internet à travers la wilaya de Tizi-Ouzou, M. Adda, directeur des télécommunications, notera: «Aujourd’hui, nous avons mis en service la fibre optique à l’antenne de Tizi N’Terga et à Aït Zellal.

Le taux de notre wilaya en termes de ralliement à Internet est également aligné sur le taux national. Cela grâce aux efforts consentis par l’ensemble des intervenants et notre direction. Le retard que la wilaya a connu pendant une certaine période est à présent récupéré et le travail se poursuivra pour avancer».

À Tizi-Rached, le programme des logements à la traîne

À Aït Oumalou, dans la daïra de Tizi-Rached, la délégation a entamé sa visite par le centre de handicapés. Un centre inauguré en novembre 2014, qui accueille actuellement 92 enfants handicapés, dont 70 en permanence. Ces enfants sont pris en charge par 25 employés, toutes spécialités confondues.

Le centre dispose de 8 ateliers principaux où les enfants apprennent la lecture, l’écriture, la musique, l’informatique… Ils y sont également pris en charge médicalement, chacun selon son handicape. Le programme des 20 logements LPL, un chantier lancé en mai 2013 pour un délai de 14 mois, est physiquement achevé mais toujours en attente de branchement à l’AEP.

Toujours à Aït Oumalou, le projet de renforcement de l’AEP a été abordé. «Nous avons réalisé une partie du projet et il nous reste le réservoir, mais l’APC ne nous propose pas d’assiette foncière pour sa construction», précisera le directeur de l’hydraulique. À Tizi-Rached, le projet des 54 logements sociaux locatifs de Tala Toulmouts entamés en décembre 2013 pour un délai de 26 mois, n’est qu’à 23% du taux d’avancement.

Les travaux ont été arrêtés pendant une période. Après prorogation des délais au mois d’août 2018, les travaux ont repris et le wali invitera à redoubler d’efforts pour limiter le retard. Le siège de la daïra en réhabilitation pour 16 millions de dinars initialement et revu à la hausse (26 millions de dinars après augmentation du programme) et le célibatorium pour une autorisation de programme de 90 millions de dinars, inscrit en 2014 et lancé en 2015 pour un délai de 18 mois, ont également fait l’objet d’inspections par le wali et sa délégation.

Compte rendu de Hocine T

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