Iâllalen menacent de descendre dans la rue

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«Nous avons tenu depuis novembre 2015 plusieurs réunions avec les responsables de l’APC et le chef de daïra de Draâ El-Mizan. Que des promesses ! Nos concitoyens sont en ébullition», dit le président du comité de village Iâllalen, devant le siège de la daïra venu déposer un préavis de contestations. « Si dix jours après le dépôt de ce préavis (ndlr daté du 3 janvier), nos revendications ne sont pas satisfaites, nous passerons à des actions de rue », apprend-t-il. Interrogé sur le type d’actions, il confie que la première est de bloquer la RN 25. Ensuite, ajoute-t-il, c’est à partir de là qu’ils décideront des autres protestations. Ce président est décidé à aller jusqu’au bout. Au sujet des problèmes soulevés, il commence par évoquer le bitumage du chemin vers Imoulak Iâllalen. « C’est un projet qui remonte à plusieurs années. Maintenant que les travaux du raccordement au réseau de gaz naturel sont achevés, il est temps de soulager les habitants de ce village. L’entreprise est retenue. Elle a même ramené ses engins, mais nous ne savons pas quand elle va lancer les travaux. Le plus vite serait le mieux », dit-il. Concernant l’aménagement et la prise en charge effective du stade de football sis au lieu-dit  » Double virage », notre interlocuteur est inquiet parce que les travaux tardent, eux aussi , à être lancés. « Nous nous sommes entendus avec les autorités que l’enveloppe retenue pour la réalisation d’un foyer pour jeunes soit transférée au stade, parce que nous n’avons pas pu dénicher un terrain qui accueillerait ce foyer. Tout a été accordé. Là aussi, l’opération est confiée à une entreprise qui tarde, elle aussi, à installer son chantier », poursuit M. Boussad Sadani car c’est de lui qu’il s’agit. L’autre problème dont souffrent les habitants de ce versant est l’assainissement. « Nous avons demandé au moins 2500 mètres linéaires pour en finir définitivement avec ce problème. L’hydraulique nous a accordé seulement 500 mètres. Après plusieurs années, rien n’est lancé dans nos villages à ce sujet. En tout cas, on est encore loin d’égaler d’autres villages en matière d’évacuation des eaux usées », souligne-t-il. Par ailleurs , celui-ci revient sur la dégradation de la route principale après le passage des conduites de gaz naturel. « Nous avons compté au moins une trentaine de coupures, sans compter les parties grignotées aux abords de la route. A quand leur remise en l’état? », s’interroge notre interlocuteur. En dernier lieu, il évoque le chemin intercommunal reliant la commune de Draâ El-Mizan à leur village en passant par Draâ El-Mizan et d’autres villages de la commune d’Ait Yahia Moussa, tels Ath Moh Kaci et Imzoughène. « Ce chemin est abandonné. Pourtant, il nous sert de raccourci pour rallier le chef-lieu de daïra. En raison de son délabrement avancé, les habitants de notre village doivent faire environ dix kilomètres de plus pour arriver jusqu’à Draâ El-Mizan. D’ailleurs, beaucoup d’entre eux préfèrent se rendre à Draâ Ben Khedda, même pour faire leurs emplettes », conclut ce président dans tous ses états.

Amar Ouramdane

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