Le manque d’encadrement persiste dans les lycées

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Le deuxième trimestre de l’année scolaire commence avec le manque d’encadrement dans de nombreux établissements de la wilaya notamment dans les lycées. A Draâ El-Mizan, les lycées «Ali Mellah», «Said Hamdani» et le technicum «Oudni Aomar», dit «Si Moh Nachid», n’ont encore ni censeurs ni surveillants généraux. « Pourtant, ce sont là des éléments clefs dans tout fonctionnement pédagogique. Hélas, ces postes ne sont plus demandés. Après le départ en retraite des anciens, la direction de l’éducation ne leur trouve plus de remplaçants », confie un adjoint d’éducation au lycée «Ali Mellah». Et de poursuivre: « notre établissement a toujours fonctionné avec deux surveillants généraux et un censeur. Maintenant, une année, après le départ en retraite du censeur, aucun n’a été affecté à ce poste. Vraiment, cela devient insoutenable. On ne peut plus encadrer plus de neuf cents élèves, sans ces deux pièces maîtresses de l’administration ». Cette double fonction a été attribuée un ex-adjoint d’éducation promu au grade de superviseur. Ce dernier est, alors, au four et moulin parce qu’il doit gérer non seulement les élèves, mais aussi les professeurs. C’est le même cas au lycée «Said Hamdani», à l’exception du technicum où il y a quand même un censeur. « Est-ce que vous croyez qu’un professeur du secondaire classé à la catégorie 16 puisse accepter le poste de censeur qui n’est qu’à l’échelle 14? Qui accepterait une telle fonction pleine de responsabilités avec deux catégories de moins en ces temps de vaches maigres? « , s’interroge un professeur qui n’attend que quelques mois pour partir en retraite. Concernant le poste de conseiller d’éducation (surveillant général), c’est la même problématique. Car, faut-il l’expliquer, actuellement, le surveillant général est classé à la catégorie 13, or, le professeur d’enseignement moyen principal , est classé à catégorie 15. Donc, personne ne peut postuler à ce poste, en acceptant de perdre deux catégories. C’est un dilemme. C’est pourquoi les syndicats autonomes de l’éducation ont décrié le nouveau statut de l’éducation à cause de toutes ces anomalies. Certains affirment que, si ce statut ne sera pas corrigé, l’année scolaire prochaine serait plus délicate, quand on voit ces enseignants qui se bousculent devant les bureaux de l’académie, pour bénéficier de la retraite sans condition d’âge avant l’expiration du délai accordé par les députés, sur décision du Président de la République.

Amar Ouramdane

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