Activités culturelles, offrandes, cross…

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à l'instar des autres localités relevant de la wilaya de Béjaïa, la commune d'Aït R'zine s'apprête à célébrer le premier jour du nouvel an amazigh, en l'occurrence Amenzu n’yennayer qui coïncide avec la journée du 12 janvier.

Cette date phare de notre culture et tradition est répertoriée dans le fameux calendrier agraire berbère, où cette journée marque la naissance du nouvel an amazigh. Cette date marque, aussi, la célébration d’un événement historique qui se produisit vers l’an 950 av.J-C, durant lequel le roi berbère Sheshonq Ier, ou Chachnaq Ier, accède au statut de Pharaon d’Egypte en soumettant tout le Delta du Nil. Ce Roi régna sur l’Egypte antique de 950 à 929 av. J-C. Depuis, cet événement est resté dans la mémoire collective des Berbères, lesquels commencèrent, à compter de l’an 950 av.J.-C, à en faire la date phare d’un calendrier agraire qui consignera toutes les traditions, us et croyances pratiquées depuis des temps immémoriaux. La tradition est encore vivante et perpétuée par les générations actuelles qui s’apprêtent à fêter le jour du nouvel an amazigh en hommage au Roi Sheshonq Ier. Même si dans certaines localités, les festivités qui seront organisées seront frugales, vu les moyens limités, il n’en demeure pas moins que les citoyens désirent marquer d’une pierre blanche cette date phare de notre histoire et culture. Ainsi, comme annoncé précédemment, la localité d’Aït R’zine s’apprête à fêter «Amezwaru Yennayer», jeudi prochain. Les ménages comme les associations culturelles locales préparent, d’ores et déjà l’événement afin de le fêter comme il se doit. Du côté des ménages, l’on s’attelle à faire des préparatifs pour la veille de Yennayer, en projetant de confectionner le fameux dîner (Imensi n Yennayer), la veille du 12 janvier, avec une table qui sera garnie de couscous au poulet, de viande séchée, appelée localement Achedhlouh (Lakhliaâ pour d’autres.) de fruits secs comme les figues sèches, les amandes, les dates, les noix,…et de gâteaux et autres friandises pour les enfants. Quant aux associations culturelles, elles sont à pied d’œuvre, afin de préparer les cérémonies et les activités afférentes à cette journée. A l’exemple de l’association «Thafrara n’Ath Abbas», pour ne citer que celle-ci, laquelle prévoit toute une panoplie d’activités, pour marquer cette fête. En effet, jeudi prochain, il est prévu, au centre culturel d’Aït R’zine, des expositions de photos, de plats et d’habits traditionnels kabyles. A partir de 10 heures de la même journée, deux cross seront animés par deux catégories de coureurs. Le premier concernera des jeunes, dont l’âge va de 25 à 35 ans, lesquels vont devoir courir du village d’Ighil Ali jusqu’à Guendouz (chef-lieu) sur une distance de 7 kms. Le second cross verra l’entrée en lice des sprinters, dont l’âge dépasse les 35 ans. Ces coureurs vont devoir parcourir une distance d’à peu près 5 kms qui va de Takorabt vers Guendouz. Dans la foulée, une séance de secourisme sera animée par les éléments de la protection civile d’Ighil Ali. Une démonstration des arts martiaux et des sports de combat sera, également, donnée par les athlètes des différentes associations sportives activant dans cette discipline. Et enfin, l’on assistera à la remise des prix pour les meilleurs plats culinaires traditionnels au centre culturel, durant la même journée.

Syphax Y.

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