Tout un programme

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La célébration du nouvel an berbère semble s’inscrire dans l’espace et dans le temps. L’ensemble des Amazighs tient mordicus à ancrer davantage les us et les mœurs de leurs ancêtres. En Kabylie, cette festivité a de tout temps nourri la fertilité de l’esprit et de l’identité amazighe. A cet effet, les membres de l’association «Horizons Ouzellaguen» ont concocté un riche programme pour célébrer Yennayer 2967. Célébré avec faste en Kabylie et un peu partout en Algérie et en Afrique du Nord depuis des millénaires, le 12 janvier, le Nouvel An amazigh, ou Yennayer, sera encore fêté cette année avec faste dans cette la localité d’Ouzellaguen qui ne rate aucunement ce rendez-vous incontournable. Ce faisant, ce mouvement associatif s’affaire allégrement à célébrer cette fête en concoctant un programme riche et varié qui se déroulera du 11 au 14 janvier 2017. En effet, comme à son habitude, l’association se penche sur la réalisation d’un village berbère avec toutes ses composantes au centre-ville d’Ighzer Amokrane. De même, une caravane berbère est prévue pour le premier jour des festivités avec la participation de troupes qui viendront de différentes wilayas, dont Tizi-Ouzou, Bouira, Ghardaia, … Des expositions, des exhibitions, et un gala artistique seront, aussi, au menu de ce programme. «Nonobstant l’influence des autres civilisations et l’invasion culturelle, cette tradition ancestrale, léguée par nos aïeux, doit être préservée comme la prunelle de nos yeux», nous dira un membre de l’association «Horizons Ouzellaguen». Dans un passé récent, il se fêtait, seulement, en famille autour d’un couscous garni de poulet, et qui est communément appelé ″Avissar″. À travers le collectif des associations et le concours des comités de village, le Nouvel An berbère est célébré dans toute sa splendeur, en organisant des festivités et diverses activités où les villageois sont invités à prendre part au fameux couscous en contemplant les activités concoctées par les organisateurs de cette fête. Yennayer est le premier jour par excellence du calendrier agraire, utilisé depuis l’antiquité par les Berbères, symbolisant le labeur et la prospérité. Chez le peuple amazigh, ″Tabbwurt Useggwas″ (la porte de l’année) renvoie à des repères ancestraux où la mémoire, l’identité et la tradition se mêlent pour ancrer à jamais l’existence de ce peuple. Par le biais de ces composantes essentielles, les Amazighs ont su tenir tête à l’érosion des temps.

Bachir Djaider

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