Les travailleurs communaux renouent avec la contestation en appelant à une grève cyclique d’une semaine, du 15 au 21 janvier, renouvelable chaque mois.
Le conseil national du secteur des communes SNAPAP, affilié à la CGATA, a fait le bilan de la grève cyclique lancée le 11 avril de l’année écoulée, lors d’une réunion tenue à Boumerdès, le 27 décembre dernier. Après le constat d’échec, le syndicat a décidé de relancer la grève. Les revendications sont toujours les mêmes. «Plusieurs dépassements, des atteintes aux libertés syndicales à travers tout le territoire national et le silence complice des autorités», sont dénoncés. «La dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs de ce secteur», est en outre constatée et déplorée par la fédération des collectivités locales. «Les conditions de recrutement» sont également au centre de la révolte des travailleurs, qui qualifient les recrutements de «précaires», notamment dans le cadre du pré-emploi. Ces travailleurs regrettent «la fermeture des voies de dialogue» et le recours de l’administration à la justice pour «casser le mouvement de grève». La plateforme de revendications des travailleurs communaux est constituée de seize points. «Assurer un salaire de douze mois par an sans retard à tous les travailleurs communaux, la révision du statut général de la fonction publique et le respect des libertés syndicales» figurent en haut de la liste. «L’intégration des contractuels et des vacataires, l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90/11 du code du travail», pour ne citer que ceux-là sont également des revendications que ces travailleurs espèrent faire aboutir avec leur nouveau mouvement de protestation.
Kamela Haddoum.