Dans le cadre de la célébration du nouvel an amazigh, une conférence a été animée, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, par le Dr Larit Messaouda, enseignante au département des lettres et langues arabes, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, sous le thème «Les chansonnettes pour enfants à Ath Djennad». La conférencière dira d’emblée : «Les trois premières années de l’enfant sont déterminantes pour la formation de ses sens. Et grâce, notamment, aux contes et chansons racontés et chantées par sa maman, l’enfant forge sa personnalité». Abordant la célébration de Yennayer, elle dira : «Cette fête n’est nullement une manifestation folklorique, c’est un évènement qui consacre toute l’identité d’un peuple que rien n’a pu altérer durant des millénaires. Sa célébration conforte les individus dans leur identité et personnalité, du plus petit au plus âgé, femmes et hommes». L’animatrice parlera ensuite de l’impact de l’occupation d’un territoire par des étrangers sur l’identité des peuples occupés : «L’occupant détruit tout ce qui a trait à la culture du pays occupé. Et les femmes et les enfants en sont les premières victimes, car la maman transmet et l’enfant est le futur ‘’conservateur’’ des us et coutumes d’un pays». L’animatrice ne cachera pas sa satisfaction et son bonheur de voir se perpétuer la célébration du nouvel an berbère : «Yennayer est encore célébré grâce à des femmes et hommes qui tiennent à leur identité amazighe, en dépit de toutes les invasions et de tous les préjugés et malveillances». Interpellée sur la disparition de certains segments de la culture, la conférencière dira : «Faire revivre une culture et la conserver reposent sur la sensibilisation de toutes et de tous. Nous sommes les garants de la valorisation et de la promotion de notre culture». Elle insistera sur les dangers d’Internet : «L’enfant doit être surveillé et orienté par ses parents qui doivent faire les bons choix quant à ce que leurs enfants puisent dans les cultures étrangères».
M.A.Tadjer