à l’occasion du nouvel an amazigh 2967, et en collaboration avec le laboratoire des recherches (LRLLDA) et le département de langue et de culture amazighes (DLCA), l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira a lancé, mercredi dernier, des journées d’étude sur le thème «Yennayer, symbole d’une civilisation et histoire d’un peuple». Ce colloque scientifique a regroupé de nombreux chercheurs et professeurs des universités. Ainsi, une dizaine de conférences ont abordé différemment ledit thème. Selon le Pr Djellaoui Mohamed, doyen de la faculté des lettres et des langues, l’un des objectifs de la rencontre est la redécouverte et la revalorisation des traditions ancestrales, dont la célébration de «Yennayer» qui fait partie intégrante de notre culture. En premier lieu, l’animateur et président de la séance, Pr. Djellaoui Mohamed, a tenu à présenter le programme de la journée. Puis, le professeur Imarazene Moussa a abordé le thème «Des traditions de Yennayer dans la région d’Illoula Oumalou», où les festivités se caractérisent par “l’Asfel”, acte purificateur qui consiste en le sacrifice d’une bête, généralement un coq, pour la confection du menu de Yennayer “Imensi”. Le conférencier à comparé les festivités dans cette région à la wilaya de Tlemcen, où il est de coutume qu’on évite, en cette occasion, de manger des aliments épicés ou amers, afin que l’année ne soit “ni brûlante ni amère”. S’en est suivie, alors, une autre conférence de Hassina Kherdouci, professeure à l’université de Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou qui mis l’accent sur l’imaginaire et la signification de Yennayer. Evoquant que la version la “plus plausible” serait celle relative à la victoire de l’Aguellid Berbère, le Roi Chachnaq, après une bataille qu’il a livrée au pharaon Ramses III, en l’an 950 av-J.C. Tout en rappelant que l’évènement est célébré de différentes manières à travers le pays, en citant quelques exemples de traditions spécifiques à des régions du pays. En outre, lors de la deuxième journée, d’autres conférences ont eu lieu, dont «Yennayer, une mémoire et une présence», exposée par le Dr Sadek Bala qui a présenté toute une genèse sur l’héritage des Berbères de l’Egypte ancienne. A ce sujet, il dira : «La présence des Amazighs en Égypte est attestée par des documents (i.e. la palette de Nâmer), où ils se manifestent par des razzias dans la vallée du Nil. Ce sont, donc, eux que les textes égyptiens désignent sous le nom de «Téhenou» et représentent armés de flèches et de boomerang». Suivie d’une autre conférence ayant pour intitulé : «La symbolique des traditions et mœurs de Yennayer» de Dr Nabila Idrici. D’après l’oratrice, cette journée, à laquelle se sont attachés nos ancêtres, lesquels nous ont laissé des noms, des repères, des habitudes, et surtout des mœurs, est très symbolique. En marge de ces deux journées, des activités estudiantines ont été organisées, telles qu’un récital poétique, une exposition de produits artisanaux et une présentation de livres.
Aziz Cheboub