Célébré avec faste à Béjaïa

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A Béjaïa, Aokas, Amizour, Sidi Aïch, Akbou… et partout ailleurs, de grandes manifestations ont été programmées pour Yennayer, malgré la dégradation des conditions météorologiques cette semaine.

Une journée de manifestations culturelles très variées au chef-lieu de la wilaya, allant de la poésie, au cinéma, en passant par l’art culinaire, le théâtre, le chant, les expositions et les conférences. C’est aussi le cas pour Amizour qui a dédié cette journée aux expositions, des conférences… À Akbou, l’Association «Étoile Culturelle d’Akbou» a organisé en collaboration avec le conseil communal de jeunes, la Maison de Jeunes et la Chambre d’Artisanat et des métiers de Bejaia toute une semaine culturelle qui s’étalera jusqu’au 14 janvier à la Maison de jeunes du chef lieu.

Au menu, plusieurs sites accueillent des expositions de produits artisanaux, une parade originale avec des habits traditionnels, des jeux culturels, des films d’animation, pièce théâtrale, animations musicales et conférences sur Yennayer. A noter, une activité innovante, celle de l’atelier d’écriture destiné aux enfants pour les initier à l’alphabet Tifinagh. On peut aussi signaler l’animation autour des chants sacrés amazighs, le conte et le chant sacré appelé «le mythe de Yennayer».

Akbou et Béjaia tiennent donc le haut du pavé pour les célébrations de cette année, en proposant au public un programme d’une grande variété. Akbou a cependant cette différence avec Béjaia, puisqu’elle a organisé un programme sur toute une semaine. À noter également que toutes les écoles, conformément à l’instruction du ministère de l’éducation vont participer à cette célébration, notamment en présentant un cours d’histoire sur Yennayer à la reprise. Une première depuis l’officialisation de la langue amazighe l’année dernière.

A Akbou, les festivités sont prolongées d’une semaine !

À Aokas, c’est aujourd’hui que s’achèvent les festivités organisées, conjointement, par l’association culturelle «Azday Adelsan n’Weqqas» et l’association de quartier «Tadukli n’Ait Aissa». Il y aura, pour ce dernier jour, la projection sur grand écran d’un film documentaire sur l’histoire des Berbères et une conférence-débat sur le parler kabyle animée par Larbi Ahyoun. Alors que la veille, il y a eu l’organisation d’un volontariat au village d’Ait Aissa dans le cadre du bénévolat pour la construction d’un théâtre de verdure, le premier jour, soit le jeudi 12 janvier correspondant à Yennayer.

L’activité s’est focalisée, principalement, au centre culturel de la ville d’Aokas. Les docteurs Allaoua Rabhi et Salim Ayad, enseignants au département de Tamazight de l’université Abderrahmane Mira de Bejaia, ont disserté, dans une conférence-débat, autour de la symbolique de Yennayer. Le calendrier agraire qui est dans le fichier de documentation berbère a été également au centre des débats. L’historien Hosni Kitouni, connu en tant qu’ancien réalisateur et directeur de la station régionale de Constantine de la télévision algérienne, a été invité à présenter son livre qu’il a intitulé : «Kabylie orientale dans l’histoire».

Pour l’orateur, c’est la tribu des Kotama, qui habitait toute une région et parlait une même langue, qui représentait la Kabylie orientale. Il était facile de reconnaître les Kabyles qui se distinguaient par quelques critères dont l’habitation fixe, un travail industriel développé ou encore la possession de figuiers à proximité de la maison. A Tizi n’Berber, c’est sous un soleil radieux et splendide, qui a succédé à de fortes averses, que le village Ageni Yirwel, a célébré avec faste la journée.

Le mont Issek, surplombant ce village, a revêtu son burnous de neige, offrant à la vue un décor des plus magnifiques. Deux bœufs gras, acquis grâce aux cotisations des citoyens de ce village, ont été immolés à cette occasion. Des plats traditionnels, préparés par des femmes ont été partagés par les villageois, dans une ambiance bon enfant. La commune de Seddouk a vécu sa journée la plus animée de l’année. L’association «Main dans la main» de la cité Berkani nouvellement créée n’est pas restée en marge de cet événement grandiose en concoctant un programme riche retenu en son siège. Ainsi, une table garnie de gâteaux traditionnels typiquement kabyles, du café, lait et thé ont été mis à la disposition du public qui en raffolait.

Partout, l’histoire de Yennayer est revisitée…

La plus agréable des dégustations fut ce fameux repas de couscous à la sauce de fèves sèches (avissar) garni de poulets servi à volonté sous des chansons du terroir. De son côté, l’association «Issoulas» du village Seddouk Oufella a retenu un programme à l’école primaire Cheikh Aziz. Une exposition avec des plats de couscous et gâteaux traditionnels, issus du concours de cuisiniers, ont garni les tables. À côté des dégustations, des produits du terroir et articles agraires et ustensiles de cuisine anciens attirent les regards.

Assises sur des nappes de mouton, des jeunes filles répètent des gestes de grand-mère. L’une balançait des mains (Sendou) une calebasse remplie de lait caillé pour extraire du petit lait et du beurre. L’autre purifie la laine. La liste est loin d’être exhaustive. A Kherrata les activités ont eu lieu à la maison de jeunes. Dans l’après-midi du Jeudi, il y a eu tout d’abord la présentation de la pièce théâtrale «La barque de la forêt» par une troupe du T.B.B. «Malek Bouguermouh».

La suite du programme a été consacrée à la poésie en Tamazight avec la participation des élèves de divers établissements scolaire dans des concours et expositions sur la culture berbère. À Souk en Tenine, la maison de jeunes a organisé mercredi une conférence-débat animée par Rachid Oulebsir, écrivain éditeur et chercheur sur le patrimoine amazigh, sous le titre «Yenayer, hier et aujourd’hui», comme elle a organisé jeudi, d’autres activités au sein de la salle des expositions. Dans l’après-midi du jeudi, un groupe de jeunes ont organisé un gala musical en plein air avec des chanteurs locaux.

À Melbou, l’association «Awal i sawal» a organisé au niveau du lycée Abane Ramdhane une conférence sur Yennayer animé par Aissi Tahar, une exposition d’articles traditionnels berbères, un sketch, une pièce théâtrale comme elle a procédé à la récompense des meilleurs élèves du trimestre passé et d’enseignants retraités. Au niveau de la maison de jeune, d’autres festivités ont eu lieu en parallèle.

Dans le village de Tiksert, à la frontière avec Jijel, l’association «Tiksert» a organisé une Louziâa au profit des villageois où 240 parts de viandes ont été partagées dans une ambiance très conviviale en présence de tous les villageois y compris les femmes, les enfants et les vieilles. À Darguina, les associations «Iswi n’Ideguinen» et OXY-Jeunes, en présence de la cheffe de daïra et des autorités locales, ont organisé au centre culturel Matoub Lounes une exposition vente d’articles de couture traditionnelle kabyle et une exposition explicative sur Yennayer.

Dans l’après-midi, un spectacle de chant et de danse a été animé par des chanteurs locaux en plus de Lotfi Boy un danseur de Hip hop. À l’occasion, des boissons et «Thalilayth» ont été offerts par l’association. À Ait-Smaïl, l’ACAF a organisé plusieurs festivités au niveau de la maison de jeunes, avec des conférences, des expositions de livres, des ventes dédicaces de quelques jeunes écrivains de la région en plus d’un couscous offert par l’association.

Synthèse de nos correspondants

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