Rush chez les réparateurs de chauffages

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Le froid s’est installé avec des chutes de température descendant parfois en dessous de zéro. Aussi, les citoyens recourent à tous les appareils de chauffage à gaz ou électriques et même aux poêles à mazout et à bois. Néanmoins, certains de ces appareils sont défectueux ou tombés en panne. D’ailleurs, il est presque impossible de trouver une place chez les réparateurs installés en ville.  » Nous sommes débordés. On ne peut satisfaire tout le monde. Lorsque la pièce est disponible, on fait de notre mieux. Mais, quand quelqu’un vous ramène un appareil dépassant largement une quinzaine d’année, on est obligé parfois de le changer par un autre. On ne prend pas de risques de réparer des appareils vétustes. Vraiment, c’est un casse-tête parce que nos clients ne comprennent pas certaines situations », nous répond l’un de ces chauffagistes installé au centre-ville. Et de poursuivre:  » Je reçois des appels d’un peu partout. Et je ne peux être au four et au moulin. Je vous apprends que je travaille même la nuit car mes clients sont exigeants et exercent une pression sur moi ». Avec ces chutes de température et avec ces BMS successifs annonçant de la neige sur les hauteurs situées à plus de six cents mètres, tout le monde veut se mettre à l’abri du froid et éviter certaines situations désagréables. « Nous sommes à neuf cents mètres d’altitude. Nous avons peur d’être bloqués par la neige. D’ailleurs, avant-hier, nous avons eu droit à une couche d’environ six centimètres. Mais, avec ce qu’on entend ici et là dans les prochaines heures, il fera encore très froid. Certes, nous avons le gaz naturel mais nous craignons toujours des coupures subites c’est pourquoi je viens réparer mon appareil à gaz butane », nous dit ce quinquagénaire du village de Tazrout à quelques huit cent cinquante mètres d’altitude. Si dans les villages où le gaz naturel est mis en service, la situation n’est pas aussi alarmante, dans les autres villages tels Maâmar, Ichoukrène et Sanana relevant de cette commune, c’est un peu l’inquiétude. D’ailleurs, ces derniers jours, c’est la ruée sur le bois sec. « De crainte de coupures électriques parce que je me réchauffe avec un bain d’huile, j’ai commandé une remorque de bois sec. Elle coûte six mille dinars. Mais, il vaut mieux faire ce sacrifice que de souffrir dans le cas où il neigerait dans les prochaines heures. Il faut quand même prendre ses dispositions », nous dira ce retraité de Maâmar. En tout cas, tout le monde garde en mémoire la neige de 2005 et de 2012, c’est pourquoi nombreux sont ceux qui ne veulent pas être pris au dépourvu. Du côté d’Ait Yahia Moussa, la situation est plus compliquée parce qu’aucun foyer n’est encore alimenté en gaz naturel.  » Nous sommes les derniers habitants de la wilaya à ne pas goûter à cette énergie bleue. Et ce n’est pas encore pour demain quand on voit que les travaux de la conduite principale ne sont pas encore relancés après qu’ils eurent été arrêtés depuis près de vingt mois. Quand cette commodité arrivera-t-elle chez nous? », s’interrogera cet habitant de Tafoughalt.

Amar Ouramdane

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