Les chutes de neige qui se sont abattues sur les hauteurs de la région d’Aïn El Hammam et d’Iferhounène, hier, ont été si importantes que les citoyens se sont remémoré les mois de janvier et février de l’année 2012.
La poudreuse qui tombait sans discontinuité et à un rythme effréné a vite recouvert d’une couche épaisse, d’une vingtaine de centimètres, les espaces dégagés la veille. Les engins de l’APC, épaulés par ceux des privés réquisitionnés pour le déneigement, n’ont pas arrêté de débarrasser les routes, permettant de la sorte aux véhicules tout terrain de circuler sans difficulté. Rares sont les voitures légères qui s’aventurent sur la neige qui recouvre l’asphalte juste après le passage des chasse-neige qui entassent la neige sur les accotements pour en faire des tas de plus d’un mètre. Cependant, les côtes de Akkar et de Chemakh, bien que dégagées, sont redoutées par ceux qui savent qu’on ne les traverse pas en temps de neige ou de verglas, sauf en cas de force majeure. À midi, la neige qui avait atteint plus de trente centimètres d’épaisseur continuait de tomber de plus belle, faisant craindre le pire. Des processions de citoyens continuent à se rendre en ville, à pied faute de transport, pour en revenir, chargés de provisions. Par mesure de précautions, on se constitue des stocks «au cas où». En ville, comme sur les grands axes, les engins se croisaient pour faire face à la situation difficilement maîtrisable. Avec leurs maigres moyens, les services des Ponts et chaussées se mettent de la partie. Dans les épiceries, certains produits, tels les légumes secs, commencent à manquer alors que les étals des fruits et légumes sont toujours bien fournis. Les marchands avaient profité de l’accalmie de la veille pour s’approvisionner. Il faut tout de même signaler que si la majeure partie des foyers sont alimentés en gaz de ville, les villages d’Ait Aileme et Ousitslid continuent à utiliser le mazout, le gaz butane et le bois pour se chauffer.
A.O.T.