La fermeture des écoles non agréées a commencé

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Depuis samedi dernier, plusieurs écoles privées non agréées ont été fermées, à savoir les écoles de Ben Aknoun et Hydra, trois écoles à Constantine, une à Sétif, une à Tizi Ouzou et quatre à Alger. Le département de Benbouzid avait pris la décision de fermer toutes les écoles privées qui ne se seraient pas conformées au cahier de charges, avant la fin du mois de février en cours. Cette mesure a été annoncée dimanche dernier par le ministre de l’Education nationale lors de l’installation des trois nouveaux directeurs de l’éducation « toute école non agréée sera fermée. Une instruction a été donnée à tous les walis pour appliquer cette procédure », avant d’ajouter que « des instructions sont en train de se faire actuellement au niveau de toutes les wilayas ». Le ministre a précisé également que « plusieurs écoles privées ont été fermées ces derniers jours ». L’école maternelle privée de Hydra a été fermée mercredi passé par des forces de l’ordre, pour absence d’agrément. Cette école n’a pas rempli les conditions de mise en conformité, contenues dans le cahier des charges du département de l’éducation nationale. La directrice de cette école qui « accueille » 140 enfants entre 4 et 12 ans, et qui emploie 30 enseignants nous a déclaré jeudi dernier que « nous avons été surpris mercredi passé par des forces de l’ordre qui ont commencé à mettre les enfants à la rue avec un mandat délivré par la wilaya d’Alger ordonnant la fermeture officielle de notre établissement » avant d’ajouter « le ministre de l’Education nationale nous avait donné un délai jusqu’au mois de juin prochain pour régler notre situation, et aujourd’hui, ils viennent avec cette décision nous obliger à fermer l’école. Quel sera le sort des enfants qui ont été jetés dans la rue, et des enseignantes qui vont connaître le chômage ? ». Selon une enseignante accompagnant la directrice de cette école, « les enseignants dénoncent la décision de fermeture des établissements scolaires privés. Quel sera le sort des enfants et des enseignants. Normalement nous avons un délai d’une année pour régler la situation de l’école, ainsi que le ministre nous l’avait promis afin que la scolarité des enfants soit préservée ». « Nous sommes à quelques jours des examens. Nous nous adressons au ministre de l’Education M. Boubekeur Benbouzid pour aider les écoliers qui seront brisés au milieu de l’année scolaire » dira M. Choualhi. Concernant les élèves scolarisés dans ces écoles, M. Khaldi, secrétaire général au ministère de l’Éducation nationale avait déclaré dernièrement, qu’ ils seront renvoyés vers des établissements agréés ou seront dirigés vers des écoles publiques. A cet effet, et en vue de permettre à ces élèves de reprendre le cours de leur scolarité, un programme spécial d’adaptation sera mis à leur disposition. Il y a de cela quelques mois, le président de la République a menacé les écoles privées de fermeture si elles ne se conforment pas à la réglementation, notamment en ce qui concerne les contenus et la langue de l’enseignement. Le chef de l’Etat avait demandé au ministre de l’Education de prendre les mesures nécessaires à même de permettre au secteur privé de se conformer aux programmes mis au point. Ces établissements devaient se conformer à la loi, avant la rentrée 2005-2006 sous peine de fermeture.

Nawel B.

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