Les travailleurs du Groupe Semences, Plants et Géniteurs, dans la commune de Tadmaït, à 18 km à l’ouest de Tizi-Ouzou, ont enclenché un mouvement de protestation mardi dernier.
Ils dénoncent «la non-prise en charge de leur devenir» et ce suite à la décision de la fusion-absorption de leur entreprise. En effet, les grévistes veulent à travers leur action attirer l’attention des pouvoirs publics et des services concernés quant aux menaces qui les guettent, à savoir la perte de leur emploi ainsi que la liquidation de leur entreprise sans se soucier de l’avenir des employés de la société absorbée. Sur une banderole accrochée sur la clôture de leur siège en face de la route nationale N°12, on pouvait lire : «Non à la déstructuration du secteur agricole». «Nous avons appris que le nouveau PDG de la société absorbante dénommée GVAPRO : Groupe de Valorisation des Produits Agricoles, veut vendre les biens meubles et immeubles et notamment cesser par la suite tous les travailleurs de cet organisme sans prendre en considération leur sort. De ce fait, nous voulons maintenir notre entreprise au sein de ce nouveau groupe et surtout garder nos postes de travail afin de pouvoir subvenir aux besoins vitaux de nos familles», dira l’un des protestataires. En ajoutant que : «Les agissements du nouveau PDG sont contraires à ce que prévoit la loi et notamment l’article 74 du code du travail qui stipule que s’il survient une modification dans la situation juridique de l’organisme employeur, toutes les relations de travail en cours, au jour de la modification, subsistent entre le nouvel employeur et les travailleurs. Aussi, les relations de travail ne peuvent intervenir que dans les formes et aux conditions prévues par la présente loi et par voie de négociation collective». Les 22 travailleurs que compte ce groupe «GSPG-Tadmait», ont affirmé que ce débrayage a été décidé lors d’une réunion qui s’est tenue le début du mois en cours au siège de leur entreprise et ce suite à la situation ambigüe et les décisions prises unilatéralement par la nouvelle société. Aussi, un préavis de grève a été déposé par la section syndicale UGTA-GSPG au niveau de leur administration ainsi qu’à l’inspection du travail de Tizi-Ouzou avant de déclencher la grève.
Rachid A.

