Dans la plupart des communes de la wilaya de Bouira, les équipements d'accompagnement des stades, notamment les vestiaires, sont réalisés à coups de milliards.
Mais ces équipements sont abandonnés aux diverses agressions tant humaines que climatiques et tombent en ruine, et ce faute de protection et d’entretien. C’est le cas notamment des vestiaires du stade communal d’Ath Mansour implanté en périphérie du chef-lieu de commune qui offre un piteux état et qui ne sert à plus rien à l’heure actuelle, sinon de toilettes pour les enfants qui fréquentent ces lieux. Le stade et ses équipements ont été réalisés, selon un élu de cette municipalité, en 1985 et a bénéficié d’une enveloppe de l’ordre de deux milliards de centimes en 2009 pour sa rénovation, selon notre interlocuteur qui se base sur les déclarations du maire récemment sur les ondes de la radio de Bouira. Un cas évoqué aussi dans la requête remise au wali lors de sa sortie de visite dans cette commune durant la deuxième semaine du mois de janvier en cours par l’association «Jeunesse sans frontières». Les vestiaires qui ont subi les mêmes dégradations sont ceux du stade de Raffour, dans la commune de M’Chedallah. Des jeunes, en guise de dénonciation des malfaçons décelées dans l’ouvrage lors de sa réalisation, en ont attaqué aux marteaux les murs de séparation. Suite à cela, l’APC, qui est le maître de l’ouvrage, a décidé de résilier carrément le contrat avec l’entreprise chargée de sa réalisation. D’où la nécessité de dégager une enveloppe supplémentaire de 100 millions de centimes par l’APC. L’association sportive ayant jugé insuffisant ce montant a saisi le wali qui s’est engagé à le compléter sur le budget de wilaya, mais sa prise en charge tarde à se concrétiser. Le cas suivant à citer comme exemple de mauvaise gestion des infrastructures sportives les plus prisées par les jeunes est celui des vestiaires du stade communal de Saharidj, une infrastructure implantée dans un lieu paradisiaque, en pleine forêt, sur la colline d’Achaivou, en périphérie sud du chef- lieu de commune. Des jeunes délinquants se sont acharnés sur l’infrastructure avec utilisation de marteaux, n’épargnant ni les douches ni encore moins les cloisons et les murs porteurs. Cet ouvrage semble avoir subi un bombardement intensif tellement les dégâts causés sont importants. Les raisons des dégradations de ces infrastructures sportives des plus névralgiques, lesquelles ont consommé des sommes faramineuses, sont identiques. Ils sont à l’abandon et ne bénéficient d’aucune protection. Pour préserver ces structures sportives d’éventuels actes de vandalisme à l’avenir, les élus locaux doivent affecter sur place des agents de sécurité qui veilleront sur les lieux.
Oulaid Soualah

