L’huile d’olive

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Alors que la récolte d’olive a été l’année dernière particulièrement abondante, elle s’annonce, cette année, dans la plupart des régions de Kabylie, plutôt maigre. Dans cette région, la campagne oléicole a même été clôturée plus tôt que prévu, tellement la production était insuffisante. Pour certaines familles, c’est une vraie catastrophe car c’est la réserve d’huile qui sera diminuée, et on se demande même s’il ne va pas falloir en acheter pour l’année ! Le comble ! Cet attachement à ce produit ancestral n’est pas seulement d’ordre culturel, il est aussi- du moins les gens le croient- un élément de l’équilibre alimentaire : “On ne mange pas souvent de viande ni de fruits, explique-t-on, alors, l’huile d’olive remplace les vitamines qui nous manquent !’’ Dans certaines familles, l’huile est donnée aux enfants, le matin au petit déjeuner, en remplacement du beurre, trop cher pour être consommé tous les jours, un morceau de pain huilé tient également lieu de goûter, et dans la familles pauvres, il arrive qu’on déjeune ou qu’on dîne d’un morceau de galette trempé dans de l’huile. La rareté de l’huile, cette année, aura certainement des conséquences sur son prix. Déjà, dans certaines régions, le litre d’huile de l’année se négocie entre 250 et 300 dinars le litre, l’huile de l’année dernière se vend, elle, à 200 dinars, mais le prix, si la demande est importante, est appelé à augmenter. Certains pensent déjà à se rabattre sur l’huile d’importation, un peu moins chère mais de qualité et de goût moindres.

S. Aït Larba

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