La direction du commerce effacée !

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Les prix des légumes et fruits au niveau du marché couvert de la ville de Tazmalt, à 85 kms au Sud-ouest de Béjaïa, ont atteint des « seuils exorbitants », de l’avis des clients qui n’étaient pas nombreux, dimanche dernier, à y faire leurs emplettes. Ainsi, la mercuriale flambe à nouveau, laissant sans voix les ménages au niveau de cette grande agglomération. Au niveau dudit marché, tout le monde l’aura remarqué, la tomate s’est fait « pousser des ailes », en caracolant entre 150 et 170 DA/kg. De mémoire, jamais ce légume rouge, pourtant produit en grandes quantités, n’a atteint de pareils tarifs, à se fier aux déclarations des chalands. Et ce n’est pas seulement la tomate qui a vu ses prix tirer vers le haut, puisque les prix d’autres légumes ont également flambé, à l’image de la pomme de terre. En effet, cette dernière est cédée à 65 DA/kg, alors qu’il y a, à peine, quelques jours, elle était proposée entre 35 et 45 DA/kg. Pour leur part, les haricots ont « pris » l’ascenseur pour se stabiliser autour de 250 DA/kg. A ce prix, les marchands de primeurs se sont vus contraindre de diminuer l’approvisionnement en ce légume, utilisé dans la confection de plusieurs plats culinaires, comme le couscous. La courgette a aussi connu une hausse de prix vertigineuse avec 150 DA/kg. Le poivron et le piment sont, également, chers avec des prix variant de 120 et 150 DA/kg. L’oignon, le légume le « moins » cher de tous les marchés, a vu ses prix, cette fois-ci, enfler pour atteindre les 55 DA/kg, toujours sur les ardoises du marché couvert de la ville de Tazmalt. La carotte n’était pas en reste, puisque ses prix caracolent à 80 DA/kg. Dans la suite, le chou-fleur, la laitue et les navets sont cédés, eux aussi, à partir de 80 DA/kg. Les fèves ferment la marche avec 120 DA/kg. Ce sont là quelques légumes qui ont connu une flambée de prix vertigineuse. S’agissant des fruits, les oranges demeurent presque inaccessibles avec des tarifs qui oscillent entre 120 et 150 DA/kg. Les marchands, pour leur part, attribuent cette montée en flèche des prix aux dernières intempéries. « Les pluies qui sont tombées dernièrement sont derrière la hausse des prix de la mercuriale. Les maraîchers n’ont pas effectué leur récolte durant cette semaine à cause des intempéries. Ce qui a engendré la diminution des quantités de légumes sur les marchés et parallèlement le renchérissement de leurs prix. Mais les choses vont devoir revenir à la normale, au retour du beau temps», arguent-ils. En tout cas, avec ces hausses impromptues, c’est toujours le pauvre citoyen qui en paie la facture. Les prix des légumes et des fruits sont pratiquement passés du simple au double. Les légumes les plus prisés sont, malheureusement, inaccessibles aux petites, et même aux moyennes bourses. La seule loi appliquée sur le terrain est bel et bien celle des commerçants et des spéculateurs qui imposent des prix exorbitants. Pendant ce temps la direction du commerce, complètement absente du terrain, effacée, ne semble pas s’en soucier de la situation.

Syphax Y.

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