Les dernières tempêtes de neige ont anéanti une bonne partie du verger oléicole de la région n’Ath Waghlis. Les premières pluies et neiges ont été accueillies avec joie, même si elles sont arrivées sur le tard, mais la désillusion n’a pas tardé à prendre le dessus. Ces précipitations ont certainement des effets positifs comme le renouvellement des nappes et surtout pour l’agriculture, il reste, néanmoins, que cette joie est de courte durée eu égard aux dégâts occasionnés aux oliveraies, ainsi que les désagréments, tous azimuts, qui s’en sont suivis. Les plantations d’oliviers, qui écument cette partie de la vallée de la Soummam, ont subi des pertes considérables dues à la dernière tempête de neige. Il suffit de faire un tour dans les oliveraies pour se rendre compte de l’étendue des dégâts. Dans les zones où se concentre cette culture, qui fait vivre de nombreuses familles kabyles, le constat est effarant. En faisant un saut dans les champs de certains villages de la commune de Chemini, des oliviers mis à plat s’offrent lugubrement aux yeux qui n’ont d’autres choix de constater les dégâts. Des branches entières, des oliviers séculaires pour certains, ont carrément cédé. Ainsi, le verger oléicole paye un lourd tribut et aux incendies et aux chutes de neige. «75 % de mon oliverie est décimée par la neige. Mais, je dois reconnaitre que la faute m’incombe du moment que je n’ai pas pris le soin de les élaguer à temps. Ce faisant, la poudreuse a fait des siennes en ébranchant à sa guise tout ce qu’elle a trouvé sur son passage», avoue avec amertume un quinquagénaire du village Imâaliouene. À quelques kilomètres plus loin, le constat est identique. La commune de Tibane n’est pas épargnée par les fortes chutes de neige. cet arbre a besoin de chaleur, d’étés chauds et secs, et aussi de froid et de pluies, sans pour autant supporter le gel. Craignant l’humidité, il supporte les sols assez pauvres et secs. Et c’est ce climat que l’on retrouve tout autour de la Kabylie.
Bachir Djaider