La route nationale numéro 30, reliant Tizi Ouzou aux communes du sud-est de la wilaya se trouve, ces derniers temps, dans un état à la limite de l’impraticabilité. Les rares rafistolages qu’on y pratique n’améliorent nullement les conditions de circulation des milliers de véhiculent qui y transitent pour se rendre aux Ouadhias, aux Ath Ouacifs et plus loin vers Ath Yenni et Ain El Hammam. C’est par cet axe, également, que les férus de la montagne se rendent à Aswel quand les conditions météorologiques le permettent. Le revêtement posé, il y a quelques années, n’a tenu que l’espace d’un hiver avant que des nids-de-poule et des affaissements ne commencent à apparaître. Le temps et le poids des dizaines de camions qui effectuent des va-et-vient incessants ont fini par avoir raison du bitume qui ne semble pas approprié pour une telle «charge». Les différents engins chargés, se rendant à Boghni ou aux Ouadhias, pèsent de tout leur poids sur le goudron qui laisse apparaître des fissures à chaque virage. Longtemps considérée comme un axe sûr, la «route de Takhoukht», comme l’appellent les automobilistes, a fini par devenir une route aussi dégradée que celles qu’on évitait auparavant. Les habitants de Michelet qui fuyaient Larbaa Nath Irathen pour ses encombrements, en passant par la RN 30, ont dû changer d’itinéraire, se rabattant sur la route de Mekla dont l’asphalte demeure correct. Cependant, les voyageurs à destination des autres communes situées au sud de Tizi Ouzou n’ont d’autre choix que de continuer à mettre à mal leurs véhicules et à s’exposer au danger en empruntant la multitude de virages, étroits et sans visibilité qui se succèdent sur une vingtaine de kilomètres jusqu’à l’intersection du pont de Takhoukht. Les conducteurs qui tentent d’éviter les affaissements du bitume et les crevasses qui y apparaissent plus nombreuses, après chaque pluie, se trouvent devant un dilemme : fuir les dénivellations ou surveiller les véhicules qu’ils croisent pour éviter de les emboutir. Plusieurs accidents dus à cette situation nous ont été signalés. Etroite et sinueuse à souhait, cette route permet tout juste à deux véhicules de se croiser sans se toucher. Les dernières intempéries viennent d’accentuer le mauvais état de la route devenue, comme le disent les chauffeurs, «une route où on cherche son chemin». Bien qu’elle soit cachée à la vue des officiels, la RN 30 demande un peu plus d’attention de la part de ceux qui ont la charge de la remette dans un état convenable.
A. O. T.
