Selon le directeur des relations publiques à la direction générale des impôts, Brahim Benali, la hausse vertigineuse des prix de certains produits agricoles constatée ces derniers temps n’a aucune relation avec les dispositions de la nouvelle loi de finances. Depuis deux semaines, les prix des fruits et légumes ne cessent de cracher le feu sur le marché national, ce qui a suscité le désarroi des citoyens, notamment des petites bourses qui n’arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs familles. M. Brahim Benali a tenu à assurer que l’augmentation des prix des produits agricoles n’est pas liée aux dispositions de la LF 2017. «Les produits agricoles ne sont pas du tout concernés par l’application de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)», a-t-il affirmé lors d’une journée d’information sur la nouvelle loi de finances tenue à Biskra. Les organisations syndicales des commerçants ont, quant à elles, attribué la hausse des prix de ces produits aux intempéries et aux chutes de neige qui ont empêché les agriculteurs de récolter leurs produits. Le président de la chambre du commerce et de l’industrie CCI-Ziban, Abdelmadjid Khobzi, de son côté, a mis en exergue les dispositions contenues dans la loi de finances pour améliorer les recouvrements et élargir l’assiette fiscale. Selon lui, l’augmentation de prix de certains produits pétroliers, dont le mazout, «était légère et ne constituera pas une entrave pour l’investissement et le développement», a-t-il dit. Par ailleurs, M. Benali a rappelé le soutien accordé par les pouvoirs publics aux produits de large consommation dont le lait et la semoule ainsi que les réductions atteignant «jusqu’à 65 % sur les consommations d’électricité, accordées aux agriculteurs et aux habitants des wilayas du Sud», a-t-il indiqué. Ce dernier a souligné également les mesures incitatives prévues par la LF 2017 au profit des entreprises et des investisseurs, notamment la possibilité pour une entreprise en difficulté financière de rééchelonner ses redevances fiscales sur 36 mois.
Samira Saïdj
