Les chutes de neige tombées abondamment la semaine passée dans la commune de Béni Maouche et ayant obstrué tous les accès cloitrant chez eux les villageois ont accentué le manque du gaz naturel.
Le maire de cette commune rurale, située en haute montagne et dont le territoire est d’un relief accidenté, n’a pas mâché ses mots à ce propos, en fustigeant certaines entreprises qui réalisent le projet de la distribution, les accusant d’avoir créé un énorme retard, notamment au chef-lieu où la mise en service a été prévue pour septembre 2016. «La cadence des travaux est nulle au chef-lieu et aux villages Aguemoun et El-Djabia. Je peux dire même sans risque de me tromper que les travaux dans ces trois localités sont à l’arrêt. La mise en service du gaz naturel au chef-lieu a été prévue pour septembre passé. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous sommes en janvier 2017 et le projet traîne toujours. Ce qui fait encore mal c’est que personne ne se soucie de ce retard qui dure. Seule l’APC se démène en dénonçant ce laxisme à qui de droit. Même le projet transport traîne à cause des réserves faites sur les travaux de certaines conduites que l’entreprise est en train de refaire», a souligné le maire. Continuant dans le même ordre d’idées, il a expliqué que l’APC avait exigé au départ le renforcement des chantiers en moyens humains et matériels en préconisant la mise sur pied de trois équipes par chaque entreprise, seule solution valable pour que les travaux finissent dans les délais impartis. Il regrette que ce conseil n’ait pas été pris en considération par les entreprises qui continuent de travailler chacune avec une seule équipe et des moyens limités. Pour le maire, les conséquences ne sont pas des moindres du fait que ces retards engendrent des blocages pour d’autres projets tels que celui du bitumage de la RN74 traversant le chef-lieu et quelques villages dont les travaux sont à l’arrêt car ils ne peuvent se faire qu’une fois ceux du projet de gaz naturel achevés. L’édile communal a fait savoir qu’il a adressé il y a 15 jours une correspondance à tous les organismes concernés par ce projet de gaz naturel, demandant d’ordonner aux entreprises d’activer les travaux comme il se doit. «Si le gaz naturel avait été mis en service, la tempête de neige de la semaine passée n’aurait pas créé de tension sur la bouteille de gaz qui s’est raréfiée un laps de temps. Mon devoir je l’assume et j’ai adressé il y a 15 jours une correspondance au wali de Béjaia, à la DME et la SDE pour ordonner aux entreprises d’accélérer la cadence des travaux pour éviter l’accumulation des retards et à ce jour, nous n’avons pas reçu de réponse», a conclu notre interlocuteur.
L. Beddar